En 2003, des chercheurs ont accidentellement découvert l’épave d’un bateau du XVIIe siècle, au fond de la mer Baltique. Malgré des recherches historiques et une expédition archéologique, l’histoire de ce navire reste un mystère.  Tout commence en 2003, alors que les équipes de Deep Sea Productions (des producteurs de documentaires) et de Marin Mätteknik (une entreprise d’expertise maritime) partent à la recherche d’un avion de reconnaissance suédois, disparu en 1952. Après plusieurs heures passées en mer, leur sonar détecte quelque chose. Mais loin de trouver l’appareil qu’ils escomptaient, ils découvrent accidentellement une épave de navire. Ghost-Ship Crédits : Södertörn University Surnommée le « vaisseau fantôme », on ignore tout d’elle. Son état de conservation exceptionnel et une première expédition archéologique en 2010 ont permis de déterminer sa taille et son ancienneté : il s’agit ainsi d’un vaisseau marchand du XVIIe siècle, un trois mâts aux voiles carrées de 26 mètres de long et 8 de large. Toutefois, on ignore toujours son nom, le pays pour lequel il battait pavillon, sa provenance et les causes de son naufrage. Dutch-fluyt Flûte hollandaise, 1677 / Droits réservés On peut supposer que le navire appartenait aux Hollandais puisqu’il s’agit d’une flûte, un type de navire d’origine hollandaise, et que des milliers de navires hollandais faisaient commerce sur la mer Baltique à l’époque. Mais le « vaisseau fantôme » pourrait tout aussi bien être d’origine suédoise. Le Vasa par exemple, navire de guerre construit dans un chantier hollandais dans la tradition du pays, naviguait sous le drapeau suédois. L’épave continue donc d’intéresser les spécialistes. Vasas-Port-Bow Le Vasa / Droits réservés   Mais le fameux « vaisseau fantôme » est loin d’être le seul navire découvert dans cette région. Les fonds marins de la mer Baltique, qui s’étendent sur 400 000 km2, sont un véritable cimetière. Près de 100 000 épaves de toutes les époques s’y trouveraient ainsi échouées. La plus vieille épave recensée à ce jour est un navire datant du Mésolithique, construit dans un tronc d’arbre creux vers 5 200 avant J.-C. Les mouvements de marée quasi-inexistants et le taux de salinité très faible des eaux (0,15 % contre un taux moyen de 3,5 % dans l’eau de mer) explique l’excellente conservation de la plupart des navires. De quoi ravir les chasseurs d’épaves et les chercheurs. Source : Institute of Nautical Archeology Et où est l’équipage ? ↓ bouve