Uber a licencié Anthony Levandowski, l’ancien directeur de son département des véhicules autonomes, le mardi 30 mai, rapporte le New York Times. Ce sort lui pendait au nez depuis que Waymo, la filiale d’Alphabet (Google) spécialisée dans les véhicules autonomes, a intenté un procès contre Uber pour le vol de ses secrets industriels. Levandowski était un ancien employé de Google, qui aurait téléchargé 14 000 documents de la compagnie six semaines avant son départ. Il a ensuite lancé la start-up Otto, conceptrice d’un poids lourds autonome et acquise par Uber en août 2016. Uber nie avoir été au courant des agissements frauduleux de son ingénieur, mais certaines sources prétendent le contraire. Uber avait donné un délai à Levandowski pour coopérer avec l’entreprise dans sa propre enquête interne, et il a été licencié après avoir dépassé cette deadline, d’après Uber. Les employés sous la direction de Levandowski sont désormais placés sous la supervision d’Eric Meyhofer, directeur du Groupe des technologies avancées d’Uber depuis le mois dernier. Les avocats de Waymo vont cependant plus loin dans leurs accusations : ils prétendent qu’Otto n’était rien d’autre qu’une société écran montée par Levandowski pour tirer parti des données volées. Si la complicité d’Uber était démontrée au cours du procès, le combat entre les deux titans de l’industrie de la tech américaine pourrait prendre une toute autre ampleur. Travis Kalarick et Anthony Levandowski — Crédits : AP Photo/Tony Avelar Source : The New York Times