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Design d’une voile propulsée par laser
Crédits : A. Mann/NASA

Avec notre technologie actuelle, il faudrait environ cinq mois à des astronautes pour atteindre la planète rouge, mais avec la « propulsion photonique », il suffirait de trois jours. C’est ce qu’affirme le scientifique de la NASA Philip Lubin, qui travaille actuellement à l’élaboration d’un tel système, qui s’appuie sur les particules de lumière pour avancer. Dans une vidéo pour l’émission NASA 360, Lubin explique que le système qu’il cherche à concevoir, impliquant un laser géant basé sur Terre qui propulserait l’engin dans l’espace, « n’a aucune raison de ne pas voir le jour ». « Certaines avancées récentes font passer cette idée de la science-fiction à la science tout court », assure-t-il. Pour l’heure, les engins spatiaux sont propulsés grâce à du carburant qui, non content d’alourdir l’objet, se révèle bien moins efficace en terme de propulsion que l’accélération électromagnétique – soit l’utilisation de la lumière ou d’une autre source de radiation électromagnétique pour faire avancer un objet. « L’accélération électromagnétique est seulement limitée par la vitesse de la lumière, tandis que les systèmes chimiques sont limités par l’énergie du processus chimique », écrit Philip Lubin en faisant référence à la combustion du carburant qui produit actuellement l’énergie nécessaire à la propulsion.

Mais comment marche la propulsion photonique ? Bien qu’elles n’aient pas de masse, les particules de lumière concentrent à la fois de l’énergie et une dynamique ; lorsqu’elles sont réfléchies par un objet, cette dynamique se traduit par une petite poussée. Avec une large voile réfléchissante, il est possible de générer assez de dynamique pour permettre l’accélération d’un engin spatial, comme du vent soufflant dans une voile.

Si tout cela reste théorique pour l’instant, les calculs de Lubin et son équipe montrent qu’il faudrait trois jours à un engin propulsé par leur système pour atteindre Mars.

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Un autre design
Crédits : Q. Zhang/NASA

Source : NASA 360 Nicolas Prouillac Pourra-t-on un jour y vivre ? ↓ marshawai