holographic-universe Le 31 janvier dernier, une équipe de chercheurs issus de différentes universités mondiales ont déclaré avoir trouvé une « preuve substantielle » de la nature holographique de notre univers. L’étude, menée conjointement par des scientifiques des universités de Southampton (Angleterre), Waterloo (Canada), Lecce et Salento (Italie), corroborerait une théorie avancée par de nombreux d’astrophysiciens. Depuis la Chine ancienne jusqu’à Matrix, l’idée selon laquelle notre réalité physique serait en vérité une simulation élaborée a fait des émules. Aujourd’hui, des personnalités telles qu’Elon Musk ou l’astrophysicien Neil deGrasse Tyson se sont déclarés publiquement convaincus de la forte probabilité que l’univers que nous percevons soit généré par une/des machine(s) extrêmement avancées. Pour les chercheurs responsables de l’étude, l’univers que nous percevons pourrait être la représentation holographique en trois dimensions d’un univers en deux dimensions. Fou. 17_03 Timeline of the holographic universe_see press release for details_Credit Paul McFadden.jpg_SIA_JPG_background_image « Imaginez que tout ce que vous voyez, ressentez et entendez en trois dimensions (plus votre perception du temps) émane en fait d’un champ plat en deux dimensions », synthétise le professeur de sciences mathématiques Kostas Skenderis, de l’université de Southampton. « C’est la même idée que pour les hologrammes ordinaires, où une image tridimensionnelle est encodée dans une surface bidimensionnelle – comme l’hologramme d’une carte de crédit. Sauf que cette fois, c’est l’univers entier qui est encodé ! » Ces recherches hautement techniques peuvent être comparées au fait de regarder un film en 3D au cinéma. Nous voyons des images qui semblent avoir une profondeur alors qu’elles émanent d’un écran plat. La différence, dans notre univers en trois dimensions, c’est que nous pouvons toucher les objets et que la « projection » est « réelle » de notre point de vue. Les chercheurs sont arrivés à ces conclusions après avoir analysé des variations dans les traces laissées par la formation de l’univers, qu’on connaît sous le nom de fond diffus cosmologique. Évidemment, pour l’heure, nous restons dans le champ de la physique théorique, mais son avancée pourrait s’avérer cruciale. « Les scientifiques essaient depuis des décennies de combiner la théorie de la relativité générale d’Einstein et la théorie quantique. Certains pensent que le concept d’un univers holographique pourrait réconcilier les deux », poursuit le professeur Skenderis. « J’espère que nos recherches permettrons de faire un pas de plus dans cette direction. » Source : Université de Southampton