Crédits : AFP/Getty Images Une étude menée par des chercheurs de l’université de Boston et du Woods Hole Research Center, relayée par The Independent, montre qu’à cause des destructions forestières, les tropiques émettent désormais davantage de carbone qu’ils n’en absorbent. Les forêts tropicales, censées transformer le carbone en oxygène, ne jouent plus leur rôle de poumon de la planète, d’après les chercheurs. Comme l’explique Alessandro Baccini, qui dirige l’équipe, « les forêts sont la seule “technologie” de capture et de stockage de carbone que l’on connaît qui soit sûre, économique, disponible immédiatement, et capable de fournir des effets de ricochet bénéfiques ». Pour réaliser leurs travaux, les scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode d’évaluation de la densité de carbone, qui ne se focalise pas uniquement sur les zones de déforestation massive des forêts, mais également là où les dégradations sont plus subtiles. Or, les résultats montrent que la quantité de carbone émise est deux fois plus forte que celle absorbée : pour 437 téragrammes consommés, seuls 862 sont recrachés. « Ces résultats appellent le monde à se réveiller vis-à-vis des forêts », alerte Baccini. Plus de 60 % des émissions tropicales sont issues d’Amérique latine, région qui connaît d’immenses dévastations de la forêt amazonienne. Mettre un terme à la déforestation permettrait, selon les chercheurs, de diminuer de 8 % les émissions de carbone mondiales. Source : The Independent