Crédits : Henry Romero/Reuters Il y a 500 ans, Mexico ne s’appelait pas Mexico et elle n’était pas la capitale du Mexique. Son nom était Tenochtitlan, la capitale de l’empire aztèque, cœur battant d’une civilisation extraordinaire avec un goût prononcé pour le sang. Près de la zone qu’on appelle aujourd’hui Templo Mayor, le site de fouilles d’un des temples principaux de la capitale ancestrale, les archéologues de l’Institut national d’archéologie et d’histoire (INAH) ont découvert fin juin les ruines d’une tour faite de centaines de crânes humains. Plus de 650, selon Reuters, qui appartenaient à des hommes – ceux de guerriers ennemis capturés –, mais aussi à des femmes et des enfants. Crédits : Henry Romero/Reuters D’après les chercheurs, la tour ferait partie d’Huey Tzompantli, une structure plantée de crânes qui aurait terrifié les conquistadors lorsqu’ils se sont emparés de la ville et l’ont en partie dévastée, en 1521. Les écrits des hommes de Cortés mentionnent son existence – son allié Andres de Tapia parle de dizaines de milliers de crânes. Si les archéologues s’attendaient à retrouver des traces de la structure cauchemardesque, ils ne s’imaginaient pas faire semblable découverte. « Nous nous attendions à trouver des hommes, plutôt jeunes, comme l’étaient les guerriers. On a tendance à penser que les femmes et les enfants ne vont pas à la guerre », a confié Rodrigo Bolanos, un anthropo-biologiste participant aux fouilles. « Quelque chose s’est passé ici dont nous n’avions pas idée, c’est tout à fait nouveau. » Se pourrait-il que des innocents fussent sacrifiés en même temps que les combattants ? La tour mesurait environ six mètres de diamètre et s’élevait dans un coin de la chapelle de Huitzilopochtli, le dieu aztèque du Soleil, de la guerre et du sacrifice humain. Sa base doit encore être excavée et sa signification totalement élucidée. Crédits : Henry Romero/Reuters Source : Reuters