Pour dissuader les opposants au régime d’imiter les manifestants français, l’Égypte a banni la vente de gilets jaunes sur son territoire, et ce après qu’un mouvement similaire appelé « gilets rouges » a été lancé en Tunisie, rapporte le quotidien The Independent le 11 décembre. En effet, les autorités craignent que des manifestations contre le gouvernement n’éclatent.

Des responsables égyptiens ont ainsi ordonné aux détaillants du Caire d’interdire la vente de gilets jaunes aux clients « sans rendez-vous », c’est-à-dire des clients qui n’ont pas dans leurs habitudes d’acheter des gilets jaunes… Pour faire des ventes avec des entreprises vérifiées, les vendeurs doivent préalablement obtenir une autorisation de la police.

Cette décision survient alors qu’un groupe de jeunes Tunisiens a lancé sa propre version des gilets jaunes, rebaptisés « gilets rouges » en référence au drapeau du pays. Plus de 4 000 personnes ont aimé la page Facebook qui appelle à des rassemblements nationaux afin de faire face aux difficultés financières croissantes du pays. Huit ans après les printemps arabes de 2011, les manifestants tunisiens affirment viser « la corruption, le coût élevé de la vie, le chômage et la mauvaise gestion du pays ». Le mouvement pacifique annoncera bientôt des actions à travers le pays.

Craignant des troubles similaires, Le Caire assure que les restrictions devraient être maintenues jusqu’à la fin du mois de janvier. Date symbolique puisque la révolution égyptienne de 2011 s’était déroulée du 25 janvier au 11 février. Chaque année, à l’anniversaire du soulèvement (le 25 janvier), police et armée sont déployées dans tout le pays pour dissuader tous les rassemblements susceptibles de mener à la révolte.

Source : The Independent