En se tournant vers le passé, on redécouvre parfois des visions incroyables du futur tel qu’on l’imaginait à l’époque. Les constructeurs automobiles s’inspiraient parfois de cet imaginaire pour concevoir des modèles résolument audacieux. Encore aujourd’hui, ces créations semblent totalement folles. La Rolls Royce phantom I a fait de la route avant même d’être conduite. Commandé au constructeur britannique par une habitante de Detroit en 1924, le véhicule a finalement été acquis par le Raja de Nanpara, un potentat indien. Envoyé en Belgique pour y être carrossé, il doit ses formes Art déco au travail des frères Jonckheere. Après avoir changé de main à de multiples reprises, ce modèle unique a terminé sa course au Petersen Museum de Los Angeles en 2004.
Imaginée par le français Georges Roy, la Majestic sort du garage en 1926. Commercialement, le succès n’est pas au rendez-vous. Après quelques réglages, une version de pré-production est présentée à Paris trois ans plus tard. Son aspect monolithique fait sensation : dans l’esprit de son concepteur, il s’agit plus d’une voiture à deux roues que d’une moto. En 1930, ce dernier cède sa production au constructeur Delachanal.
Détenue par un collectionneur de New York, Franck Westfall, cette Henderson streamline a été customisée en 1935 par Orley Ray Courtney. Après avoir joué du marteau dans les usines de voitures de l’Indiana, ce passionné de motos s’est installé dans le Michigan, peu avant 1930. Il sauta ainsi sur l’occasion de travailler le métal chez General Motors, mais également chez lui. Une fois terminé sa Henderson tout en rondeurs, Orley a fondé sa propre fabrique d’objets en métaux sur-mesure.
Fruit des cerveaux de deux architectes américains, Richard Buckminster Fuller et William Starling Burgess, la Dymaxion n’était pas seulement une prouesse esthétique. Dotée de trois roues, longue de plus de six mètres, elle pouvait accueillir 11 passagers et atteindre les 140 kilomètres par heure. Une vélocité reflétée par son nom – contraction de dynamique, maximum et tension – qui valut un accident fatal au pilote en 1933. Des trois versions réalisées, seule une a survécu. Elle est visible au National Auto Museum de Reno (Nevada).
Paris, 1938. Le Salon de l’auto honore la classe du cabriolet sorti des usines Delahaye la même année. Élaboré dans la capitale, son moteur V12 est habillé d’une carrosserie dessinée à Boulogne-sur-Mer par Giuseppe Figoni et Ovidio Falaschi. Enchaînant les concours d’élégance, le modèle a terminé dans le garage d’un collectionneur américain, Robert Lee.
Cinq ans après le lancement de la Dymaxion, un autre véhicule futuriste à trois roue est mis en circulation par le designer Frank Kurtis. Baptisé « Californian », il est conduit par le pilote de courses automobiles Joel Thorne. Après la guerre, ce dernier le vend à Gary Davis, lequel décide d’en lancer une production.
Venu du monde de l’automobile, le designer industriel anglais Benjamin Bowden se lance dans la conception d’un vélo à la fin des années 1940. Depuis le Michigan, où il vient d’emménager, il bâtit un prototype en fibre de verre afin de lui donner des lignes aérodynamiques. Douze ans s’écoulent avant que la production en série puisse enfin être enclenchée. Trop cher, le vélo se vend mal. Il a depuis trouvé sa place au sein de différents musées.
L’idée de l’ingénieur allemand Manfred Steinwinter était simple : maximiser la place de stockage d’un camion. Présenté en 1983 au Salon de l’auto de Francfort, son Supercargo fait passer la cabine, habituellement situé à l’avant, sous la remorque. En dépit du soutient de Mercedes, le projet s’est rapidement essoufflé, les premiers modèles étant difficile à manier. Source et crédits : Wikipedia/Commons