8-things-we-learned-from-a-rare-interview-with-madlib-body-image-1462916397   Crédits : Maria Jose Govea/Red Bull Content Pool Madlib a deux albums au chaud. Dimanche, lors d’une conférence musicale organisée à New York, le compositeur de rap californien a parlé de ses projets avec le journaliste musical Jeff Mao et quelques fans. Un événement tant il est avare en sortie. « Je ne parle pas en public. » Invité au Grolier Club de New York le week-end dernier, Madlib a pourtant fait une exception. Au cours de cette rare apparition, le producteur de hip-hop californien n’est revenu que brièvement sur son tempérament discret. Une manière taciturne de joindre la parole aux actes. À mesure que les questions approchaient du studio, où l’artiste est visiblement plus à l’aise, le dialogue a gagné en épaisseur. Né dans une famille de musiciens, Madlib, 42 ans au compteur, a joué ses première notes avant d’en avoir 20. Maintenant que son pseudonyme a pris le pas sur son vrai nom, Otis Jackson Jr., il a des choses à dire. Pudiquement. Sans en révéler la date, le beatmaker a confirmé la sortie prochaine de Bandana, sa deuxième collaboration avec Freddie Gibbs après Piñata, en 2014. « Nous avons aussi enregistré 20 titres avec MF Doom », a-t-il fait savoir. « Mais ça ne veut pas dire qu’ils vont sortir. » Que le calvaire commence pour les fans du duo. Pour ceux-là, la perfection n’est jamais très loin des instrumentaux de Madlib, mais de son côté il chérit l’erreur – du moins lorsqu’elle est avisée : « J’aime introduire des fausses notes dans mon travail », a-t-il confié. Une spontanéité qui irrigue le titre « No More Parties in L.A. », « composé sur un iPad ». Plus qu’aux machines, le beatmaker fait confiance à son inspiration. Au point qu’afin de créer le personnage de Quasimoto, un de ses innombrables alias, il l’a laissée vagabonder : « Je n’aime pas ma voix. Quand je rappe, il paraît que ça sonne comme Barry White. Donc j’ai dû passer outre. Je ne le conseille pas, mais j’ai pris quelques champis pour essayer de penser à autre chose. » Dans ce même effort de ne pas se dévoiler à lui-même, Otis Jackson Jr. arbore parfois un sourire ironique comme d’autres portent un masque. Quelle relation de travail entretient-il avec Egon, son partenaire ? « Fuck Egon », a-t-il rétorqué avant de s’amuser du froid qu’il venait d’instaurer : « Non, je plaisante, c’est mon frère. » Et J Dilla, l’autre célèbre producteur californien disparu en 2006 ? « C’est un cousin musical, nous aimions la même musique, de tous les genres. Je lui ai donné le sample pour le morceau “Lightworks”. Mais c’était lui le roi. » Quant à savoir ce qui le pousse à continuer sans cesse de produire de nouvelles choses, Madlib est laconique : « Je continue d’avancer, c’est tout. » Source : The Fader Sa vengeance a été terrible. ↓ 50