Crédits : Markus Spiske

De plus en plus de citoyen·ne·s se tournent vers un régime à base de plante, sportifs·ves de haut niveau compris. Et pourtant, la viande est toujours indétrônable sur bien des tables. Entre 1961 et 2018, la production de viande est passée de 70 millions de tonnes par an dans le monde à 330 millions, rappelle Le Monde en ce 15 novembre.

Depuis plusieurs années, des expert·e·s attirent l’attention sur le rôle notable tenu par l’élevage industriel dans la crise climatique actuelle. Le 5 mars 2018, Greenpeace pointait dans un rapport que « l’élevage est responsable de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre » et que la production de produits laitiers et de viande entraînerait pas moins de 80 % de la déforestation en Amazonie.

Pour Suzanne Dalle, chargée de l’agriculture chez Greenpeace France, il faudrait réduire notre consommation à 16 kg de viande par an et par personne (pour 43 actuellement) de manière à « enrayer les changements climatiques, redonner du souffle à l’élevage écologique et éviter une catastrophe sanitaire ».

En dépit de l’urgence, l’humanité n’a jamais mangé autant de viande qu’actuellement et la tendance ne semble pas vouloir s’inverser. Sauf changement collectif et durable, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) prévoit qu’on atteindra les 524 millions de tonnes de viande produite par an en 2080.

Sources : Greenpeace/Le Monde