Écrit sur du vent

Un matin d’avril 2014, Jurgen Mossack, le cofondateur du grand cabinet conseil de Panama Mossack Fonseca, a envoyé un email pressant à trois des membres les plus importants de son équipe. Il avait pour objet : « Affaire Importante URGENT ». Des ennuis se tramaient dans les Îles Vierges britanniques, une « juridiction opaque » dont les plages de sable blanc et les eaux bleues des Caraïbes abritent un paradis fiscal pour les gens qui souhaitent créer des sociétés écrans. Nombre d’entre eux emploient Mossack Fonseca précisément à cette fin.

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Jurgen Mossack
Crédits : ICIJ

« Les investisseurs floués n’arrêtent pas d’appeler au bureau. Nous devons mettre un terme à nos activités avec cette entreprise immédiatement », écrivait Mossack. « À tout moment, la police peut débarquer et on fera la une des journaux. » En tant qu’ « agent d’enregistrement », Mossack Fonseca fournit la paperasse, les signatures et les adresses postales qui donnent vie à des sociétés fictives installées dans des paradis fiscaux tout autour du monde. Bien souvent, ces holdings ne produisent rien et ne vendent rien, leur unique but est de mettre des avoirs à l’abri du fisc en toute discrétion. Jurgen voulait cesser de représenter une de ces sociétés qui avait déclenché des signaux d’alarme.

Depuis des semaines, les investisseurs d’une entité appelée Swiss Group Corporation contactaient le cabinet Mossack Fonseca en demandant pourquoi leurs versements de rente s’étaient soudainement arrêtés, pourquoi ils n’avaient reçu que des explications vagues à ce sujet, et s’ils avaient été victimes d’une escroquerie. « SWISS GROUP CORP n’a fait preuve d’aucune transparence dans ses procédés », écrivait une femme depuis la Colombie le 31 mars 2014, « et à présent je m’inquiète au sujet de l’investissement que j’ai fait il y a cinq ans, car c’est mon unique moyen de subsistance. » « Faites ce que vous avez à faire », a ordonné Mossack à ses vassaux. À quoi il s’est empressé d’ajouter : « Utilisez le téléphone ! » Mais les questions des investisseurs ont continué d’affluer, des semaines après que Jurgen ait donné ses consignes. Il y avait parmi eux une citoyenne américaine, et d’autres venant de Colombie et de Bolivie. Ils tâtonnaient dans l’obscurité, cherchant à mettre la main sur des lambeaux d’information dans le trou noir du financement offshore, qui met régulièrement à mal les administrations fiscales, les autorités et les traceurs d’actifs autour du globe. Selon une estimation – basée sur des données issues de la Banque mondiale, du FMI, des Nations Unies et des banques centrales de 139 pays –, il y aurait entre 18 et 28 trillions d’euros cachés dans des paradis fiscaux, soit davantage que les dettes publiques américaine et française. Cette étude ne visait pas cependant à compter l’argent provenant de la fraude, du trafic de drogue ou d’autres transactions criminelles, dont les auteurs gravitent autour des mêmes planques. Mossack et son associé Ramon Fonseca, homme politique influent et auteur à succès au Panama, sont les capitaines d’une industrie offshore dont l’impact sur l’économie mondiale est énorme depuis les années 1970.

Tandis que leur cabinet s’est développé jusqu’à compter plus de 500 employés et collaborateurs, ils se sont étendus partout dans le monde. Le monde de la finance offshore est opaque, dissimulé aux yeux de tous à l’exception de ceux à qui elle profite. Mais la fuite de documents historique connue sous le nom de « Panama Papers » renferme des trésors d’informations secrètes, qui font la lumière sur ces zones sombres de l’économie mondiale comme jamais auparavant. Mes collègues et moi avons analysé des archives contenant 11,5 millions de documents internes provenant des fichiers de Mossack Fonseca, incluant des registres des sociétés, des états financiers, des emails et bien plus, courant depuis la création de la firme en 1977 jusqu’en décembre 2015. Ces documents ont été obtenus par le journal allemand Süddeutsche Zeitung et partagés avec plus de 100 médias représentés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), dans le cadre de l’enquête sur les Panama Papers. Il pourrait s’agir de la plus vaste enquête journalistique globale de l’histoire.

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L’enquête complète, sur le site du consortium
Crédits : ICIJ

Au cours des dernières années, les enquêtes gouvernementales se sont focalisées sur la façon dont les grandes banques sont utilisées pour déplacer, cacher et blanchir de l’argent par les plus riches. Mais les Panama Papers montrent le rôle souvent négligé des avocats et des agents d’incorporation dans le processus. Les résultats de cette enquête d’un an concernent 214 488 entités – parmi lesquelles des entreprises, des fondations et des trusts – contrôlées par des chefs d’États, des politiciens, des milliardaires de la liste Forbes, des barons de la drogue, des entreprises blacklistées par le gouvernement américain, des fraudeurs en tous genres et même des responsables de la FIFA. Il y a un dénominateur commun entre le cercle intime de Vladimir Poutine, l’homme qui a blanchi de l’argent provenant d’un braquage record au Royaume-Uni, et un trafiquant de drogue condamné pour meurtre par les agents de la DEA américains : ils ont tous utilisé des entreprises créées par Mossack Fonseca. « S’il y a bien une chose qui permet aux criminels de s’en sortir à l’heure actuelle, c’est ce système financier obscur et la possibilité de blanchir son argent à travers des sociétés anonymes », affirme Porter McConnell, directeur de la Coalition pour la transparence financière. Il veut parler du rôle des sociétés écrans dans les flux de capitaux illicites qui proviennent de l’évitement fiscal, de la corruption gouvernementale et de l’activité criminelle. En réponse aux questions de l’ICIJ et des autres médias sur ses activités d’incorporation, Mossack Fonseca a déclaré : « Notre compagnie n’encourage pas et ne fait pas la promotion d’activités illégales. » Le cabinet s’est refusé à tout commentaire sur des cas spécifiques, au prétexte qu’ils est tenu de garantir la confidentialité de ses clients, et il n’a pas non plus répondu aux questions au sujet de Swiss Group Corporation.

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Une société fictive

« Nous regrettons toute mauvaise utilisation des entreprises que nous incorporons ou des services que nous proposons, et nous prenons les mesures nécessaires lorsque cela nous est possible pour détecter et mettre un terme à de tels abus », a déclaré la firme. « Les accusations que vous portez contre nous – à savoir que nous fournissons aux actionnaires des structures prétendument conçues pour cacher l’identité réelle de leurs propriétaires – sont complètement fausses et dénuées de fondement. » Ce à quoi ils ont ajouté qu’il y avait un certain nombre de raisons légitimes au fait d’installer des entités dans différentes juridictions, comme la planification successorale, la réalisation de fusions et d’acquisitions, ainsi que le regroupement du capital d’investisseurs résidant dans différentes parties du monde, et qui recherchent « un régime fiscal et légal neutre ». Dans le cas de Swiss Group Corporation, quelques semaines seulement après avoir commencé à recevoir des mails d’investisseurs inquiets, le cabinet a présenté un rapport d’activité suspect sur l’entreprise aux instances de régulations des Îles Vierges britanniques, en avril 2014.

Et à la mi-mai, un employé de longue date de Mossack Fonseca mettait les investisseurs inquiets en relation avec un avocat représentant le propriétaire de Swiss Group Corporation. « Nous avons bien pris note de vos remarques et de vos inquiétudes, mais cependant, nous n’avons agi qu’en qualité d’agent d’enregistrement auprès de Swiss Group Corporation », a écrit une responsable conformité à au moins dix investisseurs qui avaient pris contact avec le cabinet. Mais au même moment, Mossack Fonseca a eu le plus grand mal à envoyer les documents demandés sur Swiss Group pour ne pas avoir à payer d’éventuelles amendes réglementaires, comme le montrent les emails.

Le 10 avril 2014, la responsable conformité a écrit au cabinet d’avocats de Panama qui avait aidé le propriétaire de Swiss Group Corporation à faire enregistrer la compagnie, ainsi qu’un autre à Mossack Fonseca. « Ne pas tenir à jour de tels fichiers peut entraîner de lourdes amendes légales et administratives », a-t-elle écrit, « nous devons donc travailler ensemble pour mettre à jour les fichiers de ces entreprises. » Dans la bataille, les employés du cabinet ont réalisé que Swiss Group avait déjà été sujet à des enquêtes de la part des autorités. Mossack Fonseca a immédiatement cessé de servir d’agent d’enregistrement à la compagnie.

Si vous voulez vraiment comprendre le tableau, le Panama est un bon endroit où commencer.

Plus tard la même année, en septembre 2014, la Banque centrale de l’Uruguay a annulé la licence et ordonné la liquidation d’une société de placement appelée OpenWorld Sociedad de Bolsa, en raison de violations de la sécurité dans son offre de produits de placement « Swiss Group ». De multiples sources m’ont rapporté qu’OpenWorld est la cible d’une enquête criminelle en Uruguay ; un tribunal uruguayen a donné son accord l’année dernière pour l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien actionnaire majoritaire de l’entreprise, Pedro Orlando Magenties. Mais selon Nicolas Pereyra, l’avocat qui représente les investisseurs clamant qu’OpenWorld les a escroqués, il avait déjà quitté le pays. Les dossiers judiciaires montrent que Magenties nient les accusations qui pèsent contre lui. Mes nombreuses tentatives de contacter les représentants de Swiss Group Corporation se sont avérées infructueuses. Pereyra affirme que rien qu’en Uruguay, les pertes s’élèvent à 3,5 millions d’euros, et que de nombreux investisseurs n’étaient pas des gens aisés. Leurs avocats disent avoir identifié de multiples sociétés écrans associées à OpenWorld et Swiss Group, et Pereyra souligne qu’elles ont joué un rôle important dans la fraude qu’ils dénoncent. « Ils ont une apparence. On faisait confiance à Swiss Group. Ils avaient une marque et un logo », dit-il. « Et ils ont berné les investisseurs qui leur ont fait confiance, parce qu’il s’agissait d’une société fictive. C’était du vent, il n’y avait rien. »

Au bord du canal

En roulant pendant 20 minutes hors de Panama, après avoir dépassé les conteneurs maritimes Maersk entassés près des chemins de fer, on arrive sur le fameux canal. « J’ai entendu dire que le canal de Panama était plus petit qu’on l’imagine », m’a écrit mon meilleur ami depuis New York. C’est vrai. C’est un matin de semaine, le mois dernier, et le soleil se déverse sur les collines irrégulières qui s’étendent au-delà de la clôture de barbelés. Devant elles, un pétrolier rouge et blanc se tient immobile dans un chenal étroit, en attendant que les portes vieilles d’un siècle de l’écluse de Miraflores, couvertes d’algues, s’ouvrent pour le laisser rejoindre l’Atlantique. Six moteurs de locomotives tractent des câbles attachés au bateau – trois de chaque côté – roulant vers l’avant. Les touristes se pressent le long de la terrasse au cinquième étage de l’office de tourisme et prennent des photos de la scène, tandis qu’une voix dans un haut-parleur débite des âneries à propos d’une des plus remarquables prouesses d’ingénierie de l’histoire. Notre équipe est venue au Panama pour interviewer Mossack Fonseca en personne, et nous sommes là pour repérer le terrain. Avant ça, j’ai enchaîné une conférence sur l’investissement offshore qui se tenait à notre hôtel,  un tour dans le centre historique et une marche le long de la baie sur l’Avenida Balboa, où vit le président Juan Carlos Varela, dans un grand immeuble luxueux près de l’hôtel Intercontinental. Le président a fait de Ramon Fonseca l’un de ses plus proches conseillers.

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Un bateau dans le canal
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Si vous voulez vraiment comprendre le tableau – ce qu’offshore signifie et en quoi c’est problématique –, le Panama est un bon endroit où commencer. La signification de termes comme « juridiction opaque », « paradis fiscal » et « offshore » se recoupe. Cela se traduit grosso modo comme la possibilité d’échapper aux lois d’un endroit précis en exilant son entreprise dans une localité qui pratique des taux d’imposition proches de zéro ou nuls. Ce à quoi il faut ajouter les outils qui permettent de cacher l’identité du bénéficiaire effectif d’une entreprise, d’après le Réseau pour la justice fiscale. Il s’agit d’un groupe d’action qui affirme que les paradis fiscaux ont aggravé la pauvreté à l’échelle mondiale et accru l’inégalité salariale, en donnant aux riches et aux corrompus un endroit idéal où planquer leurs avoirs. Le Panama est en treizième position sur l’Indice d’opacité financière du groupe.

En mars, peu avant mon voyage, le département d’État américain a publié son rapport annuel sur les menaces de blanchiment de capitaux : la régulation laxiste du Panama, son économie basée sur le dollar et sa position géographique en font une « cible de choix », tout particulièrement pour les trafiquants de drogue qui ont de l’argent sale à blanchir. L’hiver dernier, à la suite d’une opération d’infiltration du FBI, deux hommes ont plaidé coupable devant un tribunal américain pour avoir conspiré en vue de blanchir 2,6 millions de dollars issus d’une opération frauduleuse, utilisant à cette fin un jet privé (le véhicule parfait pour transporter des sacs marins Louis Vuitton remplis de liasses de billets) et des comptes bancaires panaméens. Mais il ne faut pas oublier que les États-Unis ont largement contribué à façonner le destin du Panama. À l’époque où le canal n’était encore qu’une chimère, un cercle de financiers américain a posé les bases de son système économique actuel. Présidé par J.P. Morgan, le cercle a empoché 40 millions de dollars dans le deal du canal, grâce à un lobbying discret qui a eu pour effet de pousser les législateurs à choisir le Panama plutôt que le Nicaragua. À l’époque, l’accord du canal représentait l’entente foncière la plus chère de tous les temps.

Après ça, Morgan et William Nelson Cromwell, le lobbyiste en chef du cercle de financiers, ont eu la mainmise sur les finances du pays jusque dans les années 1930. Cromwell, qui a cofondé le cabinet d’avocats international Sullivan & Cromwell, est alors devenu de facto le procureur général du Panama. « Le Panama est dans une large mesure une création des États-Unis », explique Barney Warf, professeur de géographie à l’université du Kansas qui étudie les institutions bancaires offshore. Aujourd’hui, dit-il, « le Panama est dans le prolongement de l’économie américaine ». Cela remonte au début du XXe siècle, quand les ouvriers du canal étaient payés en dollars américains. Dans les années 1920, où le libre marché battait son plein, le Panama adopta un droit des sociétés dans le style de celui des États-Unis. Certains bateaux américains, cherchant à contourner les restrictions de la Prohibition leur interdisant de servir de l’alcool à bord, préféraient alors s’enregistrer au Panama. L’administration Roosevelt fut alarmée de découvrir que pendant que l’Amérique se débattait pour sortir de la Grande Dépression, ses plus riches citoyens utilisaient le Panama comme paradis fiscal.

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Panama, dans les années 1970

La famille de Jurgen Mossack posa ses valises ici dans les années 1960. Durant la Seconde Guerre mondiale, son père avait servi dans les Waffen-SS, d’après des documents issus du renseignement de l’armée américaine obtenus par l’ICIJ. Une fois au Panama, le vieux Mossack proposa à la CIA d’espionner pour son compte les communistes à Cuba. (Mossack Fonseca a déclaré que le cabinet « ne répondrait pas aux questions liées à des informations sur la vie privée des cofondateurs de l’entreprise ».) Grandir en Amérique centrale mit Jurgen Mossack dans la position idéale pour surfer sur la vague du financement offshore née au Panama (et ailleurs dans le monde) dans les années 1970, alors que le pays avait adopté une législation du secret bancaire conçue pour appâter l’investissement étranger. Mossack fut diplômé de droit dans une université catholique privée, avant d’obtenir un MBA à Londres.

En 1977, de retour à Panama, il ouvrit son propre cabinet d’avocat, qui ne comptait que deux personnes : lui et son assistant. En 1986, il fusionna sa société avec celle de Ramon Fonseca, qui avait étudié à la London School of Economics avant de passer six ans à travailler au siège de l’ONU à Genève. Depuis ses débuts, l’activité de l’entreprise implique des clients aux secrets obscurs, comme le montre l’enquête de l’ICIJ. En 1983, six braqueurs ont dérobé 35 millions d’euros en lingots d’or dans un entrepôt Brink’s-Mat situé près de l’aéroport de Londres Heathrow. Moins de 18 mois plus tard, Mossack a constitué une société écran panaméenne pour un homme du nom de Gordon Parry. Parry avait été condamné en 1992 pour avoir blanchi de l’argent provenant du casse de Londres – le second plus grand braquage de l’histoire anglaise. Mais Mossack a continué à faire affaires avec eux, bien qu’il ait réalisé dès 1986 qu’elle était « apparemment impliquée dans la gestion de l’argent du célèbre braquage de Brink’s-Mat à Londres », comme il l’a écrit sur un memo interne. « La compagnie elle-même n’a pas été utilisée illégalement, mais peut-être que la société a placé de l’argent provenant de sources illégales sur des comptes en banque et acheté des propriétés avec. » Après cela, indique l’enquête de l’ICIJ, le cabinet a pris des mesures qui ont empêché les autorités britanniques de prendre contrôle de la société. Ce n’est qu’en 1995 que Mossack Fonseca a mis fin à ses activités avec elle.

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Source : ICIJ

Un porte-parole de Mossack Fonseca a répondu à l’ICIJ que les accusations disant que le cabinet avait aidé à dissimuler l’argent issu du braquage Brink’s-Mat étaient « entièrement fausses ». Jurgen Mossack « n’a jamais eu de relations » avec Parry et n’a jamais été contacté par la police à propos de l’affaire, a précisé le porte-parole à l’ICIJ. Dans beaucoup de cas, à vrai dire, le cabinet conseil n’aurait eu aucune idée de l’identité des personnes peu recommandables avec qui ils traitaient ou de leurs agissements à travers les entreprises créées par la firme – comme quand Jurgen a découvert en 2005, d’après des emails échangés en interne, qu’il était l’agent d’enregistrement et le directeur d’une société contrôlée par le baron de la drogue mexicain Rafael Caro Quintero. Le cofondateur du cartel de Guadalajara a été condamné au Mexique en 1985 pour le meurtre de l’agent de la DEA américain Enrique « Kiki » Camarena. (Aujourd’hui, Quintero est encore considéré comme un fugitif par les États-Unis après qu’il est sorti de prison en 2013 pour un vice de procédure.) Les associés principaux de Mossack Fonseca ont demandé à un employé de se charger de leur démission. « Pablo Escobar était un tendre comparé à R. Caro Quintero ! » a écrit Jurgen en apprenant la nouvelle. « Je ne voudrais pas faire partie de ceux à qui il rendra visite après sa sortie de prison ! »

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Traduit de l’anglais par Nicolas Prouillac et Arthur Scheuer d’après l’article « Dirty Little Secrets », paru dans Fusion. Couverture : Le siège de Mossack Fonseca à Panama (AFP)


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