Le Cercle des initiés

Le 12 octobre 1983, Bill Landreth a passé un coup de fil à son ami Chris, de Detroit, pour discuter. Quand il a décroché, Chris était paniqué. Il a expliqué à Bill que le FBI avait fait une descente chez lui. « Ne m’appelle plus ! » La conversation a été brève. Bill ne savait pas exactement ce qu’il se passait, mais il savait une chose : Si le FBI était venu pour Chris, il pourrait être le prochain sur la liste. Le lendemain, une douzaine d’agents fédéraux ont perquisitionné la maison de ses parents, en périphérie de San Diego, emportant avec eux des montagnes de preuves – parmi lesquelles un ordinateur que Bill, alors âgé 18 ans, avait caché sous le lit de sa sœur. Bill et Chris, qui avait 14 ans pour sa part, étaient les chefs d’un groupe d’adolescents hackers appelé le Cercle des initiés. En 24 h, le FBI avait lancé des assauts coordonnés contre les membres du groupe dans neuf États du pays, confisquant des ordinateurs, des modems ainsi qu’une foule de notes manuscrites détaillant plusieurs façons d’accéder à différents réseaux sur ce qui n’était à l’époque qu’une version rudimentaire d’Internet.

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Une carte de l’Arpanet

Le Cercle des initiés était un groupe hétéroclite d’une quinzaine de hackers, presque tous adolescents, venant de Californie du Sud, de Detroit, de New York, et de cinq autres régions des États-Unis. Bill, Chris et les autres membres de leur collectif avaient accédé à toutes sortes de réseaux, du service Telemail de la compagnie de télécoms américaine GTE – qui hébergeait les comptes mails d’entreprises comme Coca-Cola, Raytheon, Citibank et la NASA – à l’Arpanet, qui était couramment utilisé par les chercheurs universitaires et le personnel militaire jusqu’à ce que le Milnet (pour Military Network) soit lancé au milieu des années 1980. Chris adorait se vanter d’avoir piraté le Pentagone sur les forums de discussion. Le Cercle des initiés n’était pas l’unique groupe de hackers adolescents au début des années 1980, mais ils ont attiré sur eux l’attention du FBI en interférant avec les réseaux du gouvernement et les comptes mails de grosses compagnies. Avec ceux du 414s – un autre groupe de hackers démantelé à la même époque –, les raids ont fait la une des journaux. Les actes du Cercle des initiés allaient engendrer une complète refonte de la façon dont on jugeait les crimes informatiques, avec la promulgation en 1984 des premières lois anti-piratage américaines. J’ai décidé de partir sur les traces du Cercle des initiés pour comprendre ce qui s’était passé durant leur apogée, jusqu’au moment de leur arrestation. J’étais aussi curieux de voir quelles trajectoires avait pris leurs vies depuis. En faisant des recherches, j’ai mis la main sur 351 pages de documents du FBI traitant des groupes d’ados hackers du début des années 1980, grâce à une demande officielle en vertu du Freedom of Information Act. Les pages sont lourdement censurées, mais elle m’ont permis de remplir certains des nombreux trous qui subsistent à propos du Cercle des initiés, de la formation informatique accélérée qu’a dû suivre le FBI, et du milieu underground de ces jeunes geeks du début des années 1980. L

‘histoire de Bill et Chris dépasse la simple curiosité qui les animait. Elle raconte la naissance de l’Internet moderne et témoigne d’une époque où les lois sur le piratage informatique n’existaient pas encore. Une époque durant laquelle la plupart des Américains – et à peu près tout le monde au FBI – n’auraient pas su vous dire ce qu’était un modem. Cette période, qui s’étend entre 1979 et 1983, ressemblait au Far West mythique pour les gamins qui s’intéressaient aux ordinateurs. Elle a également vu grimper en flèche la popularité (et baisser les prix) des ordinateurs domestiques, et la sortie du film Wargames. Les jeunes de cette époque étaient les tout premiers à adopter l’usage des ordinateurs, et ils se sont attirés des tas d’ennuis.

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Wargames, de John Badham (1983)

Après la sortie de Wargames en juin 1983, tous les aspirants hackers de bonne famille se sont empressés d’aller acheter un ordinateur et un modem dans des boutiques comme RadioShack. Ils n’avaient qu’une idée en tête : s’approcher aussi près que possible du gros bouton rouge du film. Ça ne marchait pas de cette façon, évidemment. Mais il y avait plein d’autres pitreries auxquelles les gosses du début des années 1980 pouvaient s’adonner avec un ordinateur, une ligne téléphonique et la témérité caractéristique de la jeunesse. Le FBI a commencé à suivre la trace du Cercle des initiés en 1982, mais ils n’ont mis la main sur le groupe qu’à la fin de l’année 1983. Ce coup de filet a été rendu possible à cause d’un pseudo-justicier de 42 ans du nom de John Maxfield – un ancien pirate téléphonique qui se voyait comme le shérif de cet Internet balbutiant.

Au début des années 1980, Maxfield a gagné la confiance des communautés d’ados hackers sur les bulletin board systems (BBS) – des services d’échange de messages et de données –, et il transmettait les infos qu’il récupérait au FBI. C’est Maxfield qui a procuré aux agents du FBI les renseignements dont ils avaient besoin sur les exploits du Cercle des initiés, particulièrement concernant le piratage du système de messagerie Telemail. Chris, par ennui, avait commencé à effacer les messages des directeurs de Coca-Cola, et à utiliser les mots de passe de l’admin pour changer les noms apparaissant sur les comptes. GTE, la compagnie qui gérait le service Telemail, était furieuse. Et il y avait de quoi : les pirates utilisaient Telemail « illégalement ». C’est-à-dire, gratuitement. Les documents du FBI font précisément le compte du temps volé par les gamins, jusqu’au dernier centime. Par exemple, il est écrit que l’utilisation du service de messagerie de BMW par des utilisateurs non-autorisés en septembre 1983 a coûté 0,29 $ à GTE. L’utilisation non-autorisée du compte de Raytheon le même mois totalisait 298 $. Mais c’est plutôt la perte de confiance généralisée dans la sécurité de son système qui a fait du tort à GTE. J’ai pu parler à Bill et à Chris, mais je ne suis pas parvenu à contacter d’autres membres du Cercle des initiés, ou même Maxfield. J’ai envoyé une lettre à la dernière adresse connue de Maxfield qui attend encore une réponse, et la dernier numéro de téléphone répertorié sur lequel j’ai mis la main n’est plus attribué. Pour autant que je sache, il est mort. Ou bien il est âgé et se fait très discret. Maxfield a toujours essayé de rester dans l’ombre, mais lorsqu’il a été révélé qu’il était  informateur du FBI à la fin de l’année 1983, il est devenu l’homme le plus haï d’Internet.

The Cracker

Lorsque je rencontre Bill Landreth dans un Starbucks de Santa Monica, il est tranquillement assis à une table, buvant son café. Il a posé deux sacs sur le siège en face de lui et un sac de couvertures dans le coin. À côté de sa tablette Samsung et de son café est posée une pipe faite à partir d’une pomme, remplie de ce qui me semble être de la marijuana médicale. Un policier passant par là jette un œil au curieux accessoire, mais il passe son chemin sans s’attarder.

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Les affaires de Bill
Crédits : Matt Novak

Arranger ce rendez-vous n’a pas été une mince affaire, car Bill ne sait pas où il dormira la nuit prochaine. Aujourd’hui âgé de 52 ans, avec sa barbe de trois jours et des cheveux en bataille tombant sur ses épaules, Bill vit dans la rue depuis 30 ans. Mais sans son front dégarni et son regard morne, il ferait probablement dix ans de moins. Il perce une certaine assurance dans sa voix, bien qu’il soit très réservé. C’est comme si Bill était un homme qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense, mais qui, en même temps, serait inquiet de dire quelque chose de déplacé devant moi. Durant notre conversation, il se montre calme, affable et ostensiblement intelligent. Il commence presque immédiatement à parler d’ordinateurs et de langages informatiques – sur lesquels j’avoue connaître très peu de choses. Bill a eu son premier ordinateur en 1980, me raconte-t-il. C’était un TRS-80 de chez RadioSchack. Il avait 14 ou 15 ans à l’époque, et il m’explique qu’il avait prévu de s’acheter la version 8K de mémoire avec les 500 dollars qu’il avait économisé. Son père a proposé de rajouter 500 dollars au bout, et il a eu la version 16K avec un lecteur de cassette pour le stockage. Il a également acheté modem à 300 bauds. Bill avait l’apprentissage facile, et il a développé un don pour le langage BASIC. De là, il a appris d’autres langages, et son désir d’explorer à fond le monde de l’informatique est devenu obsédant. Une fois qu’il avait conquis une région inconnue, il y avait toujours de nouvelles zones à découvrir. Bill se voyait comme un explorateur – plus intéressé par le fait de cartographier tout le terrain plutôt que de pénétrer en profondeur dans un réseau précis. Bill, qui s’était choisi le surnom de The Cracker, a bientôt rencontré toute une communauté de jeunes marginaux en ligne. Dans le nouveau monde qu’il arpentait, ils lui donnaient le sentiment de faire partie d’un groupe.

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Bill Landreth
Crédits : Matt Novak

Bill est le fils de deux hippies qui ont passé la plus grande partie de son enfance à vivre une vie semi-nomade. Son père, féru d’astronomie, construisait des télescopes sous la marque Essential Optics. Mais il ne faisait payer aux gens que le prix des pièces et ne demandait pratiquement rien pour son travail. Le seul petit succès qu’a connu le père de Bill dans les affaires remonte aux années 1970, quand il vendait des lampes de culture. Il avait même acheté des publicités en pleine page pour en faire la promotion (elles étaient soit disant utilisées pour faire pousser des tomates) dans le magazine High Times. En dépit des avertissements de son ami Chris, le 12 octobre 1983, Bill ne s’attendait pas à voir le FBI débarquer quand ils ont frappé à la porte. À côté de son entreprise de lampes de culture, le père de Bill se rendait régulièrement jusqu’à Big Bear (une zone rurale touristique située à quatre heures de Los Angeles) pour acheter du LSD et de la coke.

À ce jour, Bill n’est toujours pas convaincu que son arrestation n’était pas une tentative du FBI pour atteindre son père à travers lui. Mais c’est bien pour Bill qu’ils venaient. Avec d’autres ados de son collectif, Bill avait « piraté » le premier réseau à commutation de paquets commercial, Telenet. Le réseau Telenet (aujourd’hui détenu par Raytheon) était inspiré de la structure de l’Arpanet, et il avait des localhosts dans 52 villes de États-Unis au début des années 1980. Pénétrer dans le système de messagerie du réseau a permis à Bill et ses amis hackers de passer des appels locaux pour discuter, et même à trafiquer le système pour pouvoir téléphoner à longue distance gratuitement – une nécessité si l’on voulait poster sur un BBS hors de son indicatif régional sans recevoir des factures astronomiques. Quelqu’un avait dit à Bill que les comptes administrateurs de Telemail utilisaient simplement un A majuscule pour mot de passe. « Je n’avais qu’à essayer d’entrer les noms de famille avec un grand A pour mot de passe et je récupérais plein de comptes », me raconte Bill. « C’est ce qui m’a permis d’entrer et de faire les comptes des autres. Ensuite on discutait, tout simplement. »

Bill ne voulait pas d’un avocat, il était sûr de pouvoir se défendre seul.

L’entente relative au plaidoyer de Bill n’est pas épaisse : huit pages seulement décrivent ses « crimes ». En 1983, il n’y avait pas de lois sur le piratage, mais les tribunaux de Virginie étaient vraisemblablement d’avis que de pénétrer dans les réseaux informatiques était un crime sérieux, même si rien n’avait été volé. Bill a donc été accusé de fraude électronique, ce qui se résumait pour l’essentiel à trois coups de fil qu’il avait passés avec son ordinateur. Alors que nous quittons le Starbucks pour aller manger, Bill remballe sa tablette et son chargeur et les fourre dans son sac à dos. Il jette ensuite son sac en plastique rempli de couvertures et d’une petite tente par-dessus sa tête, portant l’énorme paquet dont le poids est réparti entre son sac à dos et l’arrière de son crâne.

Hors du cercle

Tandis que nous mangeons, Bill me raconte des histoires datant des trente dernières années. Il me parle de son combat contre des troubles psychiques et des nuits où il dort dans les rues de San Diego, de Los Angeles et de Santa Barbara. Nous parlons des différents traitements psychiatriques que nous avons essayé lui et moi. De mon côté, j’ai eu des soucis avec mes anti-dépresseurs, qui me rendaient incroyablement fatigué durant la journée. Bill est convaincu que l’auto-médication est ce qu’il y a de mieux. Il me confie avoir été diagnostiqué maniaco-dépressif et avoir fait quelques séjours involontaires à l’hôpital psychiatrique local, à cause de la police – le « service de taxi », comme il les appelle. Bill ajoute que pour l’hygiène, il se douche chez son frère en ville. Je n’arrive pas à lui demander pourquoi il ne vit pas avec lui. Au cours du repas, je lui demande d’au moins trois façons différentes ce qui le poussait à pirater.

Chaque fois, c’était comme si j’avais demandé à quelqu’un pourquoi il lisait un livre ou pourquoi il regardait un film. Il me répond qu’il voulait juste savoir ce que c’était. Le ton direct qu’il emploie me fait le croire sur parole, et c’est aussi ce qui ressort des documents du FBI. Quand il pénétrait dans des institutions financières, c’était toujours superficiel. Il ne cherchait pas à dérober un million de dollars ou à entrer profondément dans un système pour son enrichissement personnel. Mais il aimait se retrouver dans la position du voyeur. Bill et ses amis faisaient souvent des farces, comme lorsqu’ils mettaient tous les opérateurs d’une zone donnée dans une gigantesque conférence téléphonique. Chris a même piégé des hauts-gradés de l’armée à ce jeu-là, dans ce qui a dû être la conversation téléphonique la plus absurde de tous les temps.

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Bill Landreth à l’époque
Crédits : FBI

Bien que son domicile avait été perquisitionné et son équipement saisi, Bill n’a pas été jugé avant neuf mois. Il raconte qu’il ne voulait pas d’un avocat et qu’il était sûr de pouvoir se défendre seul. Bill me fait part de sa stratégie : il aurait tenté de convaincre le jury ou le juge que son crime s’apparentait à entrer dans un manoir immense dont les portes seraient restées ouvertes. Il voulait juste jeter un œil à l’intérieur. Tandis qu’il m’explique son processus de réflexion, je retiens ma langue, sachant que ce type de raisonnement fait peut-être sens pour quelqu’un qui a grandi dans une famille hippie, mais cela n’aurait pas marché une seconde face à un juge fédéral à l’autre bout du pays. Le père de Bill l’a convaincu de prendre un avocat – ce que Bill considère toujours comme une erreur. Ils ont conclu un marché, et Bill a obtenu trois ans de libération conditionnelle en plaidant coupable à trois chefs d’accusation pour fraude informatique. La famille de Bill a déménagé en Alaska, et Bill a emménagé avec ses amis à Poway, en Californie. Sans ordinateur, on n’a plus entendu parler de lui sur les BBS. Il a étudié à l’université de Californie à San Diego pour un temps, mais il n’a pas tardé à voyager au Mexique et dans l’Oregon. Il n’a jamais dit à son agent de probation où il allait, et il a été arrêté dans l’Oregon, avant d’être réexpédié à San Diego, où il a écopé de trois mois de prison ferme. À sa sortie, Bill savait qu’il devait trouver le moyen de gagner de l’argent. Il pesait environ 55 kilos à l’époque et avait besoin d’un salaire. Bill dit aujourd’hui qu’il jeûnait « en quelque sorte », mais ses yeux trahissent qu’il n’avait probablement pas d’argent pour se nourrir. Quoi qu’il en soit, son désir d’avoir à nouveau un ordinateur était plus pressant que la faim. « J’avais vraiment envie d’avoir un ordinateur mais je ne voyais pas comment gagner assez d’argent pour m’en acheter un », dit-il. « La première fois, en 1980, j’avais 500 dollars d’économies, mais à ce moment-là je n’avais rien. »

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Le best-seller

Il a alors découpé toutes les coupures de journaux qu’il avait rassemblées grâce à ses amis de tout le pays – des titrailles sensationnalistes à propos de l’arrestation musclée du Cracker par le FBI. Il a trouvé un agent littéraire, et a écrit un livre entier à la main avant de le taper sur une vieille machine à écrire. Son agent a reçu deux réponses, dont une de Microsoft, qui offrait 5 500 dollars d’avance. Le livre, co-écrit par Howard Reinghold, a été publié en 1984 sous le titre Out of the Inner Circle (« Hors du Cercle des initiés »). Bill a immédiatement dépensé la totalité de son avance pour acheter un nouvel ordinateur. Quand le flot des royalties a commencé à se tarir deux ans plus tard, Bill a cherché du boulot ici et là. Il a travaillé un moment pour la Scientologie, qui promettait 200 dollars la semaine pour vendre des livres, mais il a rapidement compris qu’il ne gagnerait en réalité qu’un dollar par jour et il a jeté l’éponge.

Aujourd’hui, il parvient à se nourrir et à acheter du cannabis médical grâce aux paiements de la Sécurité sociale et aux coupons alimentaires de la Californie, mais il craque parfois plutôt pour une tablette. Il est sans domicile fixe depuis le lycée. L’existence toute entière de Bill est contenue dans trois sacs, et garder un œil sur eux est un combat de chaque instant. Quand on lui pique ses affaires, il ne sait pas qui accuser des autres SDF ou de la police. Il dit qu’il doit acheter de nouvelles couvertures toutes les trois semaines. Et sa tablette Samsung à 150 dollars est toujours en danger. D’après Bill, sa vie est un flot constant d’humiliations et de harcèlement de la part de la police. Ils appliquent les arrêtés municipaux arbitrairement et de façon irrégulière, simplement pour dégager les sans-abris de la vue des passants. Bill me parle d’un pont sous lequel il dormait à Santa Barbara. Un agent de police s’est approché de lui, l’a menotté, l’a fouillé pour récupérer ses effets personnels, et l’a informé qu’il ne pouvait pas dormir de ce côté-ci de la route sous le pont. Il était accusé de « camping sauvage ». Mais il lui a dit qu’il n’y avait pas de problème pour qu’il dorme de l’autre côté. La nuit suivante, il est allé s’installer de l’autre côté de la rue. Le policier est revenu et lui a donné une autre amende. Selon lui, il doit avoir pas loin de 10 000 dollars d’amendes impayées – dont la majeure partie est due aux intérêts qui s’accumulent au fil du temps. Sa vie ne pourrait pas être plus éloignée de celle de Chris, l’ado de 14 ans que Bill a eu brièvement au téléphone après le raid du FBI. L’histoire de Chris est celle d’un garçon qui a grandi et s’est épanoui dans la culture Internet, bourgeonnante à l’époque. À quelques embranchements près, l’histoire de Bill aurait pu être similaire. Il me confie qu’il n’a pas parlé à Chris depuis 30 ans, et qu’il ne l’a jamais rencontré en personne. Mais il garde un souvenir impérissable de leur amitié d’un bout à l’autre du pays.

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COMMENT BILL ET CHRIS ONT ÉTÉ ARRÊTÉS PAR LE FBI

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Traduit de l’anglais par Nicolas Prouillac et Arthur Scheuer d’après l’article « The Untold Story of the Teen Hackers Who Transformed the Early Internet », paru dans Paleofuture. Couverture : The 414s + Création graphique par Ulyces.