Plus de 13 000 personnes ont déjà signé une pétition contre Orelsan et son morceau « L’odeur de l’essence ». La pétition, publiée sur Change.org, accuse le rappeur d’utiliser le terme « mongol » de façon « discriminatoire » et « insultante ».

Sorti le 19 novembre, le dernier album d’Orelsan est un carton impressionnant. Un mois après sa sortie, Civilisation est déjà certifié triple disque de platine et le premier single du projet, « L’odeur de l’essence », était jusqu’à présent un franc succès, tant critique que commercial, qui cumule déjà plus de 11 millions de vues sur YouTube. « Était » car il y a deux semaines, le morceau a fait l’objet d’une pétition à son encontre. Le problème du titre, selon la pétition, est l’utilisation négative du terme « mongol » par Orelsan. Elle appelle ainsi au boycott du rappeur de Caen et demande l’abolition de la connotation offensante du terme.

Parmi les auteurs de la pétition, Johanni Curter, directeur artistique de l’association Routes nomades, accréditée par l’Unesco, explique que « l’acte du chanteur très populaire Orelsan représente un danger au vivre ensemble ». Les revendications sont détaillées sur la page de la pétition : « Condamnant officiellement cette chanson ; Faisant pression sur les médias pour ne plus diffuser cette chanson ; Demandant à Orelsan de s’excuser publiquement auprès des Mongoles et Mongols et de toute personne originaire de cette culture ainsi que de retirer la partie concernée dans cette chanson ; Faisant pression sur les salles et festivals pour déprogrammer ce chanteur et/ou annuler ses concerts tant qu’il ne se sera pas excusé publiquement et qu’il ne retirera pas la partie insultante de sa chanson ».

Le terme de « Mongol » est utilisé à certains moments par Orelsan avec une connotation péjorative, celle d’un « idiot ». Pourtant, ce terme « définit l’identité culturelle et nationale de tout un peuple ». Il a souvent été utilisé à tort pour désigner les personnes atteintes de trisomie 21. La pétition a déjà franchi les 13 000 signatures et vise comme premier objectif les 15 000. Orelsan réussira-t-il à se sortir de cette nouvelle controverse ?

Source : Le Figaro