Des historiens italiens affirment avoir trouvé 14 descendants vivants de l’inventeur et artiste de la Renaissance Léonard de Vinci. Suite à une étude de plusieurs décennies et malgré la disparition de sa dépouille, les chercheurs ont réussi à reconstituer l’arbre généalogique du génie, rapportait le The Guardian le 6 juillet.

Alessandro Vezzosi et Agnese Sabato, historiens italiens experts de Léonard de Vinci, ont réussi la prouesse de retracer la lignée du célèbre polymathe sur 690 ans et quelque 21 générations. Une quête compliquée par la disparition de la dépouille du maître toscan après sa mort en 1519. Ainsi la recherche scientifique se trouvait-elle privée des échantillons d’ADN nécessaires à la reconstruction généalogique. En outre, Léonard de Vinci n’aurait jamais eu d’enfants. Un communiqué de Human Evolution explique que les historiens ont suivi cinq branches familiales différentes en partant d’un seul et même géniteur, le grand-père du génie, Michele, né en 1331.

Les historiens estiment que ces résultats comblent « les lacunes et corrigent les erreurs dans les travaux généalogiques antérieurs sur la famille de Léonard de Vinci ». Exit les conclusions issues de suppositions fallacieuses, l’étude repose sur des documents officiels issus notamment des églises et des registres fonciers. Une telle généalogie peut ainsi être utile à la récupération, « au moyen des technologies les plus innovantes de la biologie moléculaire », du chromosome Y de Léonard de Vinci lui-même. Les historiens considèrent qu’il s’agit d’une avancée considérable dans la compréhension du génie toscan, de ses prouesses physiques, de sa santé ou encore de la finesse de ses perceptions sensorielles et visuelles.

Vezzosi et Sabato brossent un portrait pour le moins vague des 14 descendants, tous masculins : « Les personnes âgées sont à la retraite, les plus jeunes ont un emploi et l’un d’eux travaille en freelance. » Aucun des descendants ne vit actuellement à Vinci, ville toscane d’où est originaire Léonard. Néanmoins, certains d’entre eux résident toujours dans la région. En 2016 déjà, les chercheurs avaient identifié 35 descendants indirects vivants, dont plusieurs issus de la lignée féminine, relate The Guardian.

Source : The Guardian