Une guerre dans la guerre. 300 000 personnes se sont inscrites sur le groupe de hackers IT Army of Ukraine sur l’application de messagerie Telegram. Ils répondent à l’appel lancé par le gouvernement ukrainien pour paralyser les infrastructures en ligne du gouvernement de Vladimir Poutine, rapportait le Guardian le 15 mars.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, les conflits en ligne font rage. Des groupes de hackers comme Anonymous ou Conti ont choisi leur camp (Ukraine pour les premiers, Russie pour Conti). Mais ils ne sont pas seuls dans la bataille, de nombreux individus aux profils variés et parfois sans aucune connaissances informatiques particulières, répondent à l’appel lancé sur Twitter par Mykhailo Fedorov, vice-Premier ministre ukrainien et ministre de la Transformation numérique. Le 26 février, il a mis en ligne un lien vers le groupe Telegram créé par son département ministériel, où les infos transitent en ukrainien et en anglais.

Et force est de constater que la tentaculaire armée de hackers réussit à perturber les services Web russes. NetBlocks, une société qui surveille la connectivité Internet mondiale, a indiqué que la disponibilité des sites internet du Kremlin et de la Douma – la chambre basse du parlement russe – avaient été fortement déstabilisés depuis le début de la guerre. « Les attaques participatives ont réussi à perturber le gouvernement russe et les sites Web des médias soutenus par l’État », a analysé Alp Toker, directeur de NetBlocks.

Reste que la plupart sont des civils, peu préparés aux retombées que peuvent avoir leurs actions – certaines étant illégales – ou d’éventuelles représailles russes.

Source : The Guardian