Faute de réussir à sauver toutes les espèces animales, l’Homme pourra peut-être en créer de nouvelles en laboratoire. C’est la promesse faite par la biologie synthétique, dont la méthode est adossée sur un lent apprentissage de la structure du génome. En la matière, l’écriture est venue après la lecture. L’Homme a d’abord appris à déchiffrer l’ADN des créatures qui l’entouraient, puis s’est évertué à déplacer leurs gênes. En en transférant un d’une plante à une autre, il a créé un organisme génétiquement modifié. :/ Le receveur dispose ainsi d’une propriété du donneur, ce qui permet par exemple à des légumes de mieux résister à certains insectes. De même avec les animaux : un chat doté d’un gène de méduse devient fluorescent dans le noir. Maintenant que les scientifiques connaissent avec précision les composants chimiques de l’ADN (A, C, T et G) ils peuvent les agencer pour donner la vie. D’abord écrit sur ordinateur, le génome souhaité est ensuite imprimé sous forme de composants chimiques. Il faut pour cela mettre A, C T et G dans le sens idoine. Une fois assemblés, ceux-ci sont insérés dans une cellule vide, laquelle va alors se diviser. En appliquant ce procédé, des groupes de scientifiques ont commencé à réécrire le génome de petits organismes pour essayer de les faire naître in vitro. Mais il est encore un peu tôt pour dire si cela va fonctionner. Et cela soulève de très nombreuses questions éthiques.

Source : World Science festival