L’astrophysicien australien Daniel Reardon s’est retrouvé à l’hôpital après avoir s’être coincé des aimants dans les narines tandis qu’il construisait un collier qui vous avertit lorsque vous touchez votre visage. Une invention qui pourrait être très utile pendant la pandémie de Covid-19… Mais ça n’a pas marché, rapporte le Guardian ce 30 mars.

L’astrophysicien de 27 ans, qui étudie les pulsars et les ondes gravitationnelles, a déclaré qu’il tentait d’endiguer l’ennui dû à l’isolement avec ces quatre puissants aimants en néodyme. « J’ai du matériel électronique mais vraiment aucune expérience ou expertise dans la construction de circuits », a-t-il déclaré. « J’avais une pièce qui détecte les champs magnétiques. Je pensais qu’en construisant un circuit capable de détecter les champs magnétiques, tout en portant des aimants aux poignets, cela pourrait déclencher une alarme vous empêchant de porter les mains trop près du visage. »

Cependant, il a réalisé que la partie électronique qu’il avait élaborée avait l’effet contraire. « J’ai accidentellement inventé un collier qui bourdonne continuellement à moins que vous ne rapprochiez les mains de votre visage. » Pas très utile, mais le pire restait à venir. « Après avoir abandonné cette idée, je m’ennuyais toujours et je  jouais avec les aimants. Je les ai alors clipsés sur mes lobes d’oreille, puis sur une narine et c’est parti en vrille lorsque j’ai clipsé d’autres aimants sur mon autre narine. »

Reardon explique avoir placé deux aimants à l’intérieur de ses narines et deux autres à l’extérieur. Quand il a retiré les aimants de l’extérieur de son nez, les deux restants à l’intérieur se sont collés. Il a alors tenté d’utiliser les aimants restants pour les faire sortir. « À ce stade, ma copine, qui travaille dans un hôpital, était pliée en quatre. » Avant de se rendre à l’hôpital, Reardon a tenté d’utiliser des pinces pour les retirer, mais elles ont été attirées par les aimants à l’intérieur de son nez. « Chaque fois que je rapprochais la pince de mon nez, mon nez entier se déplaçait vers la pince, puis la pince se collait à l’aimant. »

À l’hôpital, les médecins ont appliqué un spray anesthésiant et retiré manuellement les aimants du nez de Reardon. « Quand ils ont sorti les trois de la narine gauche, le dernier est tombé dans ma gorge. Cela aurait pu être un problème si j’avais avalé ou respiré, mais j’ai pu me pencher en avant et tousser… Inutile de dire que je ne jouerai plus avec des aimants. »

Les dossiers médicaux du service d’urgence ont indiqué que Reardon n’avait pas de difficulté à respirer et ont nié la présence d’autres aimants dans son nez. Le chercheur trouvera désormais d’autres moyens de ne plus s’ennuyer pendant ce confinement.

Source : The Guardian