Ashutosh Marharj Ashutosh Maharaj est (ou était, ça dépend des points de vue) le chef spirituel du Divya Jyoti Jagriti Sansthan, un mouvement spirituel indien qui cherche « l’éveil par la lumière divine ». En clair, ils veulent changer le monde en commençant par changer les individus et leur mode de pensée grâce à la méditation. Une intention louable et relativement terre-à-terre, jusqu’à cet  événement survenu il y a maintenant plus de trois ans dans leur petit monde. Le 29 janvier 2014, le fondateur du mouvement, Ashutosh Maharaj, est mort d’une crise cardiaque. Du moins, au yeux des autorités du Pendjab. Ses fidèles, eux, sont persuadés qu’il est dans un état de profonde méditation dont il s’éveillera le moment venu. En attendant, ils ont placé son corps dans un congélateur pour le préserver. Et le 5 juillet dernier, un tribunal indien leur a officiellement accordé le droit de l’y laisser, selon la BBC. Crédits : Fox « Il n’est pas mort. La médecine ne comprend pas les choses comme la science yogie. Nous allons patienter, car nous sommes convaincus qu’il reviendra », avait confié à l’époque un porte-parole du mouvement aux journalistes de la BBC. Mais s’il y a eu une bataille juridique, c’est que dans le camp adverse, le fils du yogi, Dalip Kumar Jha, sait bien que son père est décédé et demande à ce que son corps lui soit restitué afin qu’il puisse être incinéré et sa mémoire honorée. Mais malgré la confirmation par les médecins en 2014 que le guru est cliniquement mort, un tribunal du Pendjab a décidé ce mois-ci d’accorder aux fidèles le droit de conserver la dépouille de leur maître au frais. Des fois qu’il finisse par se réveiller un jour, enfermé dans un congélateur. Au fil des années, Divya Jyoti Jagriti Sansthan a attiré des millions de personnes dans le monde entier, et le mouvement posséderait différentes propriétés dont la valeur totale est estimée à 120 millions de dollars (environ 105 millions d’euros). Le fils d’Ashutosh Maharaj maintient de son côté que les fidèles cherchent avant tout à garder le contrôle de cet héritage. La justice ayant estimé que ce n’était pas le cas, seul l’avenir nous le dira. Après tout, il ne s’agirait pas de la première énigme de ce genre à advenir en Inde. Source : BBC News