Crédits : Neatorama On dirait un scénario de Cronenberg, mais c’est la stricte vérité. D’après une étude publiée en avril par des chercheurs de l’Institut de l’écologie et de l’évolution Severtsov de Moscou, des parasites qui se logent dans le globe oculaire des poissons possèdent une emprise terrible sur leur système nerveux. Cette douve (ou ver plat), appelée Diplostomum pseudospathaceum, infecte l’œil du poisson et le manipule pour faire en sorte qu’il soit repéré et avalé par un oiseau. Accrochez-vous, ce n’est que le début. En grandissant et en se développant dans son œil, le parasite trompe le poisson afin qu’il nage plus lentement. Cette technique protège à la fois le parasite et son hôte pour que ce dernier ne se fasse pas repérer puis dévorer par ses prédateurs – en l’occurrence les oiseaux. Mais une fois le parasite « mûr », il dupe à nouveau le poisson pour qu’il nage cette fois-ci plus rapidement et plus proche de la surface, où il sera repéré et avalé par l’oiseau. Pourquoi cela ? Simplement car ce parasite cauchemardesque possède un cycle de vie unique se déroulant en trois étapes, à l’intérieur de trois animaux différents. Sa reproduction a lieu dans le tube digestif des oiseaux, dans les selles desquels il dépose ses œufs. Lorsque les larves éclosent, relâchées dans l’eau par l’oiseau, elles se mettent d’abord à la recherche d’un escargot d’eau douce, dans lequel elles mûrissent et prolifèrent. Une fois prêtes à infiltrer leur prochain hôte, elles quittent l’escargot pour s’infiltrer sous la peau de poissons. Les parasites se logent alors au creux de l’œil afin d’atteindre paisiblement leur maturation finale. Lorsque l’oiseau avale le poisson infecté, c’est la chenille qui redémarre. Crédits : Daily Parasite  Source : Springer Link