prehistoric-shark Crédits : Wikipédia.  Le Carchadon megalodon ou Carchalocles megalodon, venant du grec et signifiant « grandes dents », est un requin géant qui sillonnait les océans et les mers pendant l’ère du Cénozoïque. Il aurait vécu il y a 23 à 1,5 millions d’années. Les caractéristiques physiques de megalodon en font l’un des prédateurs les plus redoutables que la Terre ait connu. Le megalodon possédait des caractéristiques physiques impressionnantes, qui dépassaient tout ce que les films de science-fiction ont déjà imaginé. Des fossiles de l’animal ont été découverts un peu partout dans le monde, à Cuba, en Jamaïque, en Australie, à Porto Rico, à Malte, en Inde, aux Îles Canaries, au Danemark et à Anvers en Belgique. Ils ont permis de se faire une idée de la taille de la bête, même si les avis des spécialistes divergent encore. Les professeurs Patrick Schembri et Staphon Papson lui accordent une longueur de 24 à 25 mètres, quand d’autres parlent plutôt de 18 mètres (à titre indicatif, le Grand Requin Blanc mesure encore 5,2 mètres.) Son poids estimé varie entre 48 et 103 tonnes. Sa mâchoire était plus grande que la taille d’un homme adulte. Elle était d’ailleurs six fois plus puissante que celle du Grand Requin Blanc et remplie de dents affutées comme des lames de rasoir, qui mesurait environ 18 centimètres de hauteur. megalodon-jaws Un homme assis dans une reproduction de mâchoire de megalodon. Crédits : DR carcharocles-megalodon-collection Des dents de megalodon. Crédits : Catalina Pimiento, Dana J. Ehret, Bruce J. MacFadden, Gordon Hubbell.  size-comparison Une comparaison entre le Grand Requin Blanc (5,2 mètres), le requin baleine (9,5 mètres), une estimation minimale et maximale du megalodon (15 et 20 mètres) et un homme (1,8 mètres). Crédits : Wikipédia.  La preuve la plus tangible que nous possédions aujourd’hui de la survie du megalodon a été découverte il y a une dizaine d’années. Une dent de megalodon a été découvert au large de la Nouvelle-Calédonie par un spécialiste des requins, Bernard Seurat. Il l’a ensuite confié à une chargé de recherches au CNRS, Philippe Janvier. Ce dernier aurait déclaré qu’elle se trouvait « en parfait état de conservation, vraiment très fraîche et assez peu fossile », et que le plus étonnant était qu’elle ait été retrouvé « au milieu d’une faune parfaitement actuelle. » Les naturalistes du Moyen-Âge et de la Renaissance ont souvent, à tort, attribué les dents fossilisées du megalodon à des dragons ou à des serpents géants, que Saint-Paul auraient transformé en pierre. Ce n’est qu’en 1666 qu’un physicien danois a conclut qu’il s’agissait de dents de requin, en les comparant avec celles d’un requin blanc. Cet animal colossal continue de fasciner, par ses proportions incroyables, et hante les espoirs de nombreux spécialistes et géologues marins, alors même que la seule preuve que nous possédons de l’existence du megalodon sont ses dents. Officiellement, le megalodon s’est éteint il y a 1,5 millions d’années. Certains spécialistes affirment pourtant que quelques spécimens pourraient encore vivre dans certaines eaux peu profondes et riches en nourriture. En 1918, le megalodon aurait été aperçu au large de Port Stephens, en Australie, par plusieurs pêcheurs. Ces rumeurs ont provoqué la panique chez les pécheurs de langouste, qui ont par la suite refusé de sortir en mer pendant plusieurs semaines. Les inspecteurs des pêcheries de Sydney aurait enquêté avant de publier un rapport. « Bien que tous les pêcheurs ne soient pas d’accord sur la taille de l’animal, il ne fait aucun doute qu’il s’agit bien d’un requin. Tous ont côtoyé dans leur travail les grands blancs dont certains atteignaient 10 m de long. La plupart des témoignages s’accordent sur une taille de 35 à 40 m de long », affirmaient les conclusions de l’enquête. Plus récemment en 1980, un requin géant aurait été aperçu au large des états australiens du Queensland et de la Nouvelle Galles du Sud. Enfin, en 2012, des scientifiques de l’Institut Espagnol d’Océanographie (IEO) annonçaient avoir découvert de nouveaux fossiles du megalodon au large des Îles Canaries. Même s’il n’existe aucune preuve formelle et aucune photo, la majorité des quelques témoignages recueillis, s’étalant sur plusieurs décennies, coïncident. Mais comme toute légende, celle du megalodon vient avec son lot de faux témoignages et d’images truquées. En 1942, une photo prise à bord d’un sous-marin nazi, au large de Cape Town, montrait vraisemblablement la silhouette d’un requin monumental derrière le navire. submarine-and-shark-640x417 Crédits : DR Cette image a fait partie d’un documentaire diffusé sur Discovery Channel en 2013 et intitulé Megalodon: The Monster Shark Still Lives. Un journaliste britannique, George Monbiot, n’a pas tardé à remettre en cause cette image, affirmant qu’elle avait été trafiquée. Monbiot est remonté à la source de la photo et a pointé du doigt plusieurs incohérences. Tout d’abord, les Nazis ne marquaient pas leurs photos d’une croix gammée en filigrane. Ensuite, si 19 mètres séparaient la première nageoire dorsale de la nageoire caudale, l’animal en question aurait été deux fois plus long que le megalodon préhistorique. Enfin, sur la photo, les nageoires ne produisent ni vagues ni sillage, suggérant que l’animal aurait été statique dans l’eau, ce qui est impossible. Sources : Ars Technica.