Crédits : Marianne Collins / Royal Ontario Museum Une étude publiée le 3 août sur Cell Biology dévoile l’existence, lors de l’ère Cambrienne – soit environ 500 millions d’années avant notre ère – du Capinatator praetermissus, un ver aux armes bien singulières. Pour chasser ses proies, il utilisait la cinquantaine d’épines qui lui trônaient sur la tête, autour d’une bouche en forme d’anus. Mesurant une dizaine de centimètres, le petit prédateur carnivore marin semait pourtant la terreur dans les profondeurs. C’est ce qu’avance dans Yale News Jean-Bernard Caron, du Royal Ontario Museum : « Cette espèce était bien adaptée à la capture de proies grâce aux nombreuses épines semblables à des griffes entourant sa bouche. Dans les profondeurs de l’eau, ces épines auraient représenté une vue terrifiante pour beaucoup de petites créatures marines qui ont vécu à cette époque. » En plus d’avoir indirectement prouvé une fois de plus toute l’imagination de mère nature, « cette découverte de fossile est la plus importante jamais réalisée pour ce groupe d’animaux », explique Derek Briggs de l’université de Yale. Le Capinatator praetermissus serait en effet l’ancêtre des chétognathes, minuscules créatures marines peuplant actuellement les eaux profondes, qui représentent une grande partie du plancton, élément très important de la chaîne alimentaire. Pour comparaison, les chercheurs ont réalisé une vidéo d’animation comparant la taille du ver préhistorique et celle de ses descendants : https://www.youtube.com/watch?v=exi1s-9K4vY Une découverte importante que les chercheurs sont parvenus à réaliser après avoir analysé une cinquantaine de fossiles, ceux-ci étant particulièrement peu résistants face à la décomposition naturelle. Sources : Yale News / Cell Biology