Il y a tout juste dix ans, le chercheur américain Duncan Lorimer découvrait un sursaut radio de forte intensité en effectuant un relevé astronomique dans une galaxie appelée le Petit Nuage de Magellan. Ce phénomène ne dure que quelques millisecondes mais émet un signal un milliard de fois plus lumineux que ce que nous pouvons observer dans notre galaxie. Depuis, une vingtaine d’autres occurrences ont été dénombrées. Mais les scientifiques ont du mal à savoir de quoi il s’agit. La thèse la plus fascinante a été proposée le mois dernier par des scientifiques de Harvard : ces signaux proviendraient bel et bien de l’espace profond. Afin d’éviter de faire fausse route, ils ont d’abord voulu s’assurer que ce qu’ils étudiaient n’était pas généré sur Terre. Un écueil moins facile à contourner qu’il n’y paraît. Il y a deux ans, des scientifiques se sont rendu compte que le nouveau signal qu’ils croyaient avoir découvert 17 ans auparavant émanait du micro-ondes du bâtiment… Les télescopes détectent une grande quantité de choses mais en disent peu sur leur origine. Cette fois, à l’aide du télescope de l’Observatoire de Molonglo, qui dépend de l’université de Sydney, les chercheurs ont repéré un signal dans une galaxie naine lointaine de trois milliards d’années lumières. Cette méthode a enfin permis de situer son origine entre les constellations Puppis et Hydra. Mais les chercheurs espèrent la cerner davantage dans les mois à venir. Il est encore un peu tôt pour s’emballer et avancer qu’il s’agit d’un signal émis par une vie extraterrestre… C’est peut-être juste un micro-ondes à l’autre bout de la galaxie. Source : Royal Astronomical Society