Crédits : VStock Ainsi que l’explique une étude menée par des scientifiques de l’université de l’Indiana à Bloomington, la Terre comporterait plus d’un billion (1012) de familles de micro-organismes. Et 98 % de celles-ci n’ont pas encore été identifiées. Sans doute motivés par tout ce mystère, d’autres chercheurs, issus pour leur part de l’université du Queensland, en Australie, ont annoncé le 11 septembre dans la revue Nature Microbiology avoir identifié les génomes de 8 000 micro-organismes. Le tiers d’entre eux présentent des caractéristiques ne correspondant à aucune forme de vie connue. Les micro-organismes se divisent en deux grandes espèces : les bactéries et les archées. Toutefois, moins de 10 % d’entre eux sont analysables en laboratoire, faute de ne pas être isolables ni cultivables. Ils ne peuvent donc se développer que dans leur habitat naturel. Pour réaliser cette découverte, qui a permis d’ajouter (métaphoriquement) 20 nouvelles branches à l’arbre de la vie microscopique, les chercheurs sont donc allés récolter près de 1 500 échantillons environnementaux dans des zones impromptues, telles que les bouses de vache, des ordures ou des excréments de babouins. Ils ont ensuite eu recours à la technique de la « méta-génomique », qui permet de séquencer les génomes de plusieurs individus d’espèces différentes dans un milieu donné. Une fois ces milliers de données récoltées, les chercheurs les ont stockées dans une base de données publique. Cela leur a permis par la suite de reconstituer 7 280 bactéries et 623 archées, dont le tiers étaient inconnues de la science. La prochaine étape sera de trouver l’utilité de ces nouvelles espèces et comment nous pourrions en tirer bénéfice, notamment pour la fabrication d’antibiotiques. Sources : Nature Microbiology / New Scientist