Une équipe de chercheurs français a mis au point une enzyme mutante capable de mettre en pièces les bouteilles en plastique pour les recycler en seulement quelques heures, annonçait le Guardian mercredi 8 avril. Leur étude impressionnante a été publiée dans la revue scientifique Nature.

La start-up toulousaine à l’origine de cet exploit, Carbios, assure que leur procédé, qu’elle développe depuis plus d’un an, pourrait être mis sur le marché à grande échelle d’ici 2024 ou 2025. La jeune entreprise a déjà reçu des financements de Nestlé, Pepsi et L’Oréal pour accélérer le processus.

Le plastique visé par l’enzyme est le polytéréphtalate d’éthylène (ou PET), dont 70 millions de tonnes sont produites chaque année dans le monde. Difficilement recyclable et très durable, le PET est un véritable fléau pour l’environnement. Mais l’enzyme de Carbios s’est montrée capable d’en dégrader 90 % d’une tonne entière en seulement 10 heures. « Il y a cinq ans, je pensais que ce serait impossible », a confié Alain Marty, directeur scientifique de Carbios et ancien chercheur à l’INSA, au Monde.

Grâce au matériau obtenu suite à la dégradation, les scientifiques ont pu fabriquer des bouteilles plastique neuves de grande qualité. « Le plastique apporte beaucoup à la société dans les domaines de l’alimentation, des soins médicaux ou des transports. Le problème, c’est la pollution plastique », fait remarquer Martin Stephan, directeur adjoint de Carbios. À ce problème, les Français proposent une solution prometteuse.

Sources : The Guardian/Nature