Crédits : Mark A. Garlick/CfA Une équipe de scientifiques a révélé dans une étude publiée récemment que l’horizon des trous noirs (ou l’horizon des événements), des barrières invisibles au-delà desquelles rien ne peut échapper à l’intense attraction des singularités gravitationnelles, sont bien réels. En d’autres termes, lorsque de la matière tombe dans un trou noir, cette matière est entièrement avalée et ne pénètre pas à travers une surface dure. « Notre intention n’est pas tant de découvrir s’ils sont pourvus d’une surface dure mais de repousser les limites de la connaissance et de trouver des preuves concrètes qu’il existe un horizon des événements autour des trous noirs », expliquait au préalable l’astrophysicien Pawan Kumar, de l’université du Texas à Austin. L’équipe de Kumar a donc effectué des calculs et compris que si une étoile passait à travers un objet supermassif non-effondré (et donc solide), elle brillerait avec une chaleur et une lumière intenses à mesure que son gaz entourerait l’objet percuté. Cela créerait une lueur cosmique pouvant être observée pendant des mois, voire des années. Les chercheurs ont alors passé en revue des résultats d’enquêtes compilés par le télescope Pan-STARRS à Hawaï, à la recherche de ces lueurs temporaires, appelées « transitoires ». « Compte tenu du nombre d’étoiles qui tombent dans des trous noirs et de la densité numérique des trous noirs dans l’univers proche, nous avons calculé combien de transitoires Pan-STARRS aurait dû détecter sur une période de fonctionnement de trois ans et demi », rapporte Wenbin Lu, un des membres de l’équipe. Selon leurs calculs, les scientifiques pouvaient s’attendre à trouver une dizaine d’exemples de lueurs produites par une étoile percutant un objet supermassif à surface dure. Mais finalement, le télescope n’en a révélé aucune. Ces recherches ne réfutent pas totalement l’hypothèse de la surface dure mais rend le concept beaucoup moins probable et conforte l’idée que les trous noirs sont bien entourés par un horizon des événements. « Notre travail implique que certains trous noirs, peut-être tous, ont un horizon des événements et que la matière disparaît vraiment de l’univers observable lorsqu’elle se trouve à côté de cette matière exotique. Comme on l’avait prédit il y a des décennies », conclut un autre chercheur, Ramesh Narayan, de l’université de Harvard. Crédits : Mark A. Garlick/CfA Source : Monthly Notices of The Royal Astronomical Society