Et si le secret d’une belle rencontre se trouvait dans la génétique ? C’est du moins ce que prétend la plateforme Pheramor. Celle-ci propose d’analyser votre ADN et de le comparer avec leur base de données pour trouver la perle rare. Pheramor affirme également que son système est plus efficace que les autres, car il ne se base pas sur l’apparence physique des célibataires ou aventuriers du date.

Pour près de 26 euros, l’entreprise envoie un kit ADN. Un frottis buccal envoyé par la Poste plus tard, l’entreprise se charge d’analyser les échantillons prélevés car la compatibilité chimique sera déterminée au sein du laboratoire de Pheramor. Celui-ci « isole les cellules de votre joue et prélève l’ADN », a expliqué à la chaîne locale KHOU  Brittany Barreto, PDG et fondatrice de Pheramor. Les 11 gènes liés aux phéromones sont ensuite isolés et analysés pour trouver un matériel génétique compatible avec leurs données déjà enregistrées.

Pheramor base ainsi toute son approche sur les phéromones, substances chimiques qui déclenchent des réactions comportementales ou physiologiques entre des individus d’une même espèce. Sur son site, Pheramor explique en substance qu’il est possible de « sentir » à quel point l’ADN d’un potentiel partenaire est différent en « sentant » ses phéromones.

L’existence des phéromones humaines ne fait pas l’unanimité auprès de la communauté scientifique ; Richard Doty – qui étudie les odeurs et les goûts à l’université de Pennsylvanie – avançait à Wired en février 2018 qu’il s’agit là d’un « non-sens total » car « si les phéromones humaines suscitaient les comportements que nous observons chez d’autres mammifères, les métros de New York seraient dans un état de chaos constant ».

En définitive, chaque jour l’utilisateur reçoit trois correspondances potentielles dans la zone qu’il a choisie, accompagnées d’un pourcentage de compatibilité estimée. « Les scientifiques ont montré dans des dizaines de publications que les gens sont attirés les uns par les autres quand leurs gènes HLA sont différents », poursuit Barreto. « “Les contraires s’attirent” est donc une assertion biologiquement vraie. »

Fondée en février 2018, la société basée à Houston promet d’user de « la science de l’amour » pour contenter ses utilisateurs, pour l’instant uniquement localisés sur le territoire étasunien. Et se constituer au passage une base de données génétique considérable…

Sources : Pheramor/KHOU/Wired