Crédits : Smithsonian Channel La légende de la Tour de Babel est bien connue. Épisode du Livre de la Genèse, il raconte comment, à l’aube de l’humanité, les hommes parlant alors tous la même langue construisent une tour montant jusqu’au ciel pour atteindre Dieu. Contrarié par leur orgueil, celui-ci met l’arrêt aux travaux en brouillant le langage des hommes, les poussant à se disperser. L’origine du mythe est sujette à de nombreuses spéculations, mais on n’a jamais trouvé la moindre preuve archéologique qui nous aiguille quant à sa source réelle. À moins que. Dans un reportage diffusé fin avril par la chaîne de l’institut scientifique Smithsonian, les gravures d’une tablette en pierre datant du VIe siècle avant J.-C. – jamais filmée auparavant – pourraient laisser penser que le mythe aurait été inspiré d’une grande tour bâtie dans l’ancienne cité de Babylone il y a plusieurs milliers d’années. Cette tablette en pierre fait en réalité partie de la collection privée d’un homme d’affaires norvégien. Elle a été découverte il y a plus d’un siècle dans les ruines de Babylone, à 100 km au sud de Bagdad, et jusqu’à maintenant, personne n’avait réalisé sa potentielle importance. C’est le professeur Andrew George, spécialiste des textes antiques et professeur de babylonien à l’université de Londres, qui pense avoir découvert la signification des gravures. Sur cette tablette est gravée une structure pyramidale à sept terrasses ainsi qu’une représentation d’un souverain, le roi Nabuchodonosor II, qui a gouverné Babylone de 605 à 562 avant J.-C. Il y est également inscrit : « Etemenanki : Zijjurat Babibli », ce qui signifie « la tour Ziggourat de la cité de Babylone ». Le spécialiste est ainsi convaincu que cette fameuse tour Ziggourat n’est autre que la version réelle de la Tour de Babel, qui aurait été édifiée sous le règne de Nabuchodonosor II et aurait donné lieu au mythe que l’on connaît.

Source : Smithsonian Channel