Ces dernières semaines, le Soleil est agité. Notre étoile a subi une série d’éruptions géantes qui projettent de grandes gerbes de plasma dans l’espace, selon l’ESA. La plus spectaculaire est survenue le 15 février dernier. À en juger par sa taille, il s’agissait peut-être d’une éruption de classe X, la plus puissante dont notre Soleil est capable.

L’éruption n’était pas dirigée vers la Terre, il est donc peu probable qu’on ressente les effets associés aux tempêtes géomagnétiques, qui se produisent lorsque les résidus de l’éruption solaire pénètrent dans l’atmosphère terrestre. Ces effets comprennent des interruptions de communications, des fluctuations du réseau électrique et des aurores boréales. Mais l’intensification de l’activité à la surface du Soleil suggère que nous pouvons nous attendre à subir de telles tempêtes dans un futur proche.

Ainsi, la légère tempête géomagnétique qui a mis KO 40 satellites Starlink récemment suivait une éruption de classe M qui avait eu lieu le 29 janvier. Les éjectas d’une éruption solaire mettent en règle générale quelques jours à atteindre la Terre, en fonction de la vitesse de déplacement de la matière. Les autres éruptions qui ont eu lieu en février se situaient jusqu’à présent dans la catégorie C, plus douce. À l’exception du 15 février dernier, où la déflagration a été sans pareille.

Le « maximum solaire » devrait avoir lieu vers juillet 2025. Il s’avère difficile de prédire l’activité d’un cycle donné, car les scientifiques ne savent pas ce qui le déclenche (des études récentes suggèrent qu’il est lié à un alignement planétaire de 11,07 ans), mais les scientifiques ont trouvé en 2020 des indices que nous pourrions entrer dans le cycle le plus fort enregistré à ce jour. Cette fois-ci, nous n’y sommes pour rien.

Source : ESA