Lors d’une sortie scolaire en 2006, un groupe d’écoliers a découvert un grand fossile non-identifié sur la côte ouest de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Selon une étude qui vient d’être publiée, ce fossile découvert par les enfants il y a 15 ans appartient à une espèce inconnue de manchot géant à longues pattes, rapportait le Guardian le 16 septembre.

Dans une couche désormais solidifiée, les élèves ont découvert les restes fossilisés du torse, des jambes et des os des bras de l’imposant manchot. Selon les expert.e.s, il mesurait environ 1,40 m et nageait dans les mers il y a environ 30 millions d’années. Le fossile du manchot a été parfaitement conservé, en partie grâce à l’action rapide des enfants et des membres du Hamilton Junior Naturalist Club qui encadrait l’excursion.

« Nous avons pagayé jusqu’à l’endroit où se trouvaient les fossiles et nous avons commencé à chercher, puis un certain nombre d’enfants et quelques adultes ont vu cette chose sur l’estran », se souvient Mike Safey, qui dirigeait la chasse aux fossiles des écoliers à l’époque. « C’était juste enfoncé dans la boue sous la marque de la marée haute ». Safey a alors demandé à Chris Templer, l’expert en fossiles du club, d’y jeter un coup d’œil. Il a fallu une journée pour découper le fossile dans la roche et le transporter sur un bateau pour traverser le port. Templer a continué de travailler sur le fossile avant qu’il ne soit confié au Waikato Museum pour être conservé en lieu sûr.

Quinze ans plus tard, une analyse détaillée a été publiée et il s’avère que le fossile appartient à une nouvelle espèce de manchot géant, baptisé Kairuku waewaeroa. Les scientifiques ont utilisé un scanner 3D pour obtenir des détails précis de tous les os et les ont comparés à une bibliothèque numérique d’autres fossiles de manchots, ainsi qu’à des squelettes de manchots vivants, pour voir où cette nouvelle espèce se situait dans l’arbre généalogique. Selon ces analyses, le fossile est un proche parent des manchots géants éteints qui ont précédemment été découverts en Nouvelle-Zélande.

Source : The Guardian