Orlando Capote plie mais ne rompt pas. Cet habitant de Floride, qui vit depuis 1989 dans une petite maison qu’il a héritée de son père, refuse obstinément de céder aux pressions des promoteurs immobiliers, qui veulent la lui racheter à prix d’or pour construire de grands ensembles, racontait le New York Post le 26 juin.

Son histoire ressemble à celle de Là-Haut, mais M. Capote n’a pas prévu d’attacher des ballons colorées à sa maison pour s’envoler loin des vautours qui lui ont offert jusqu’à 900 000 dollars pour qu’il s’en aille. « Cette maison, c’est mon âme », a déclaré le retraité qui résiste depuis six ans. « Pourquoi vendrais-je mon âme contre tout l’or du monde ? »

La maison d’Orlando Capote encerclée par les buildings

Cette maison, Orlando Capote raconte que son père, qui avait fui Cuba, a passé 20 ans à la chercher. Lorsqu’il a enfin pu s’offrir ce petit lopin de terre qui ressemblait au paradis pour lui et sa famille, il y a vécu des jours heureux jusqu’à sa mort en 2005. À sa disparition, Orlando y est resté avec sa mère, et il y tient aujourd’hui comme à la prunelle de ses yeux. « C’est un trésor familial », dit-il.

Hélas, il est aujourd’hui cerné par d’immenses immeubles sans âme qui ont dénaturé le quartier. Mais M. Capote ne se laissera jamais convaincre de l’abandonner. « Cette maison est comme un disque dur. En y vivant et en la regardant, je revis de nombreux souvenirs que je ne pourrai pas retrouver dans une autre maison. »

Source : New York Post