Il y a 3,2 milliards d’années, la Terre était entièrement recouverte d’eau. C’est ce que démontrent les travaux de chercheurs américains publiés par la revue Nature Geoscience et relayés par le Guardian mardi 2 mars.

En examinant plus de 100 échantillons de fonds marins retrouvés en Australie, ces scientifiques de l’université de l’État de l’Iowa et de l’université du Colorado ont découvert que la Terre, lorsqu’elle n’avait que 1,5 milliard d’année, contenait beaucoup plus d’oxygène-18 que d’oxygène-16. Ils en ont déduit l’absence de croûte terrestre.

Selon le professeur de l’Iowa Benjamin Johnson, cette découverte montre qu’il existait de « réelles contraintes géochimiques à la présence de terres au-dessus du niveau de la mer ». Il y a donc une forte probabilité que la Terre était une planète complètement bleue.

Johnson rappelle que l’origine de la vie est expliquée par deux théories : certains estiment que la chaleur présente au centre de la Terre a formé des monts hydrothermaux où se sont développés quelques organismes, alors que d’autres considèrent que des bactéries sont nées dans de petits lacs.

Sans trancher ce débat, les travaux de Johnson et ses collègues tendent à prouver que le nombre d’environnements terrestres où la vie aurait pu émerger était « très faible sinon nul il y a 3,2 milliards d’années. » On estime que les premiers organismes sont apparus il y a 3,5 à 3,8 milliards d’années. Si Johnson voit juste, il n’y avait donc pas de lacs à l’époque, juste un immense océan.

Source : The Guardian