Une équipe internationale d’astronomes a découvert la toute première preuve de la présence de vapeur d’eau dans l’atmosphère de Ganymède, une lune de Jupiter, révélait la NASA le 26 juillet. Ils détaillent leur importante trouvaille dans une nouvelle étude, parue dans Nature.

Grâce aux données du télescope spatial Hubble de la NASA, une équipe internationale de scientifiques a pu détecter de la vapeur d’eau, résultat de la sublimation de la glace à la surface de la lune jupitérienne. Ganymède, la plus grande lune du système solaire, contient donc non seulement d’énormes quantités de glace d’eau mais aussi de la vapeur d’eau. L’équipe a constaté qu’il n’y avait pratiquement pas d’oxygène atomique (O2) dans son atmosphère.

« Jusqu’à présent, seul son oxygène moléculaire avait été observé », a déclaré le chef d’équipe Lorenz Roth, de l’Institut royal suédois de technologie KTH, dans un communiqué de la NASA. « Celui-ci est produit lorsque des particules chargées érodent la surface de la glace. La vapeur d’eau que nous mesurons maintenant provient de la sublimation de la glace causée par l’échappement thermique de la vapeur d’eau des régions glacées chaudes. »

Ainsi, la majeure partie de la vapeur d’eau de Ganymède– et pas seulement l’oxygène – pourrait s’échapper des régions chaudes de la lune en se transformant directement en gaz. L’Agence spatiale européenne (ESA) prévoit d’envoyer un orbiteur vers les lunes de Jupiter dans le cadre de la mission JUICE (Jupiter icy moons explorer) afin de compléter les images et informations décoltées par la sonde Juno de la NASA.

Sources : NASA/Nature