Une nouvelle étude alarmante indique le volume de plastique dans les océans pourrait tripler d’ici 2040, nous apprenait The Independent le 23 juillet. Elle confirme également la terrible prédiction qu’en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan.

Réalisée par des chercheurs de la Fondation Ellen MacArthur, de l’université d’Oxford, de l’université de Leeds et de Common Seas, l’étude révèle que près de 11 millions de tonnes de plastique ont été déversées dans l’océan rien qu’au cours de l’année 2016. Les chercheurs estiment que ce volume pourrait quasiment tripler pour atteindre 29 millions de tonnes par an d’ici 2040. Et comme le plastique ne se dégrade pas, cela représenterait un total de 600 millions de tonnes de plastique dans l’océan, si les gouvernements et les entreprises n’agissent pas immédiatement pour inverser la tendance.

« Nous sommes convaincus qu’il est pratiquement impossible d’essayer de changer le système en tant qu’individus. L’accent est mis sur les entreprises et les gouvernements, car ce sont eux qui ont le pouvoir de changer le système », explique Rob Opsomer, directeur exécutif des plastiques, de la mode et des finances à la Fondation Ellen MacArthur.

Selon Ocean Conservancy, au moins 600 espèces sauvages sont touchées par la pollution océanique. De nombreuses espèces de poissons consomment les débris de plastique en les confondant avec de la vraie nourriture, qui entre ensuite dans notre chaîne alimentaire par le biais du marché des fruits de mer. Les grandes entreprises ont proposé de modifier leurs emballages dans les années à venir pour réduire les déchets plastiques, mais l’étude a montré que cela ne réduirait que de 7 % les « fuites » de plastique dans les océans. Si la modification des emballages peut aider, elle ne suffira pas du tout à endiguer la marée montante des déchets plastiques.

Le rapport met la pression sur les entreprises et les gouvernements pour qu’ils prennent dès maintenant des décisions qui auront un impact significatif. Pour réduire la quantité de plastique dans l’océan, il faudrait qu’elles repensent complètement la façon dont les articles peuvent être réutilisés, recyclés ou reconfigurés. Il faudrait pour cela aller bien au-delà de la seule suppression des pailles et des sacs plastiques.

Source : The Independent