La légalisation du cannabis n’aurait pas d’effets néfastes sur les plus jeunes, qui n’augmenteraient pas leur consommation de marijuana pour autant. C’est ce qu’indique un rapport de la Coalition pour la Politique, l’Éducation et la Réglementation du cannabis (CPEAR), un organisme américain qui examine les effets de la législation sur le cannabis, publié le 16 mars et intitulé « S’attaquer aux jeunes et au cannabis : des solutions pour combattre et prévenir l’abus des jeunes grâce à un système de réglementation fédéral ».

La question de la légalisation du cannabis continue de diviser partout dans le monde, et les scientifiques tentent d’apporter des éléments de réponse à des débats très souvent idéologiques. C’est dans cette démarche que la CPEAR a rendu public un rapport arguant que la consommation de marijuana chez les jeunes reste stable dans les marchés du cannabis réglementés. En s’appuyant sur de nombreuses études déjà publiées, le rapport indique ainsi que « la légalisation du cannabis par les États américains n’a pas eu, en moyenne, d’impact sur la prévalence de la consommation de cannabis chez les adolescents ».

Cette conclusion tirée par le CPEAR n’est pas isolée, et les études qui vont dans ce sens tendent à se multiplier à mesure que la législation évolue en Amérique du Nord. On peut citer à titre d’exemple une étude publiée en 2021 par des chercheurs de l’université Harvard, qui n’avaient « trouvé aucune preuve d’une augmentation des adolescents déclarant avoir consommé de la marijuana au cours des 30 derniers jours, suite à une promulgation par l’État de la MML (loi sur la marijuana médicale). »

Dans le même temps, le rapport pointe du doigt le marché du cannabis illégal. « Le cannabis acheté de manière illicite est plus susceptible de contenir des contaminants, y compris d’autres substances illicites par rapport aux produits disponibles sur un marché réglementé », indique-t-il. En effet, la réduction des marchés noirs par une ouverture de marchés légaux pourrait avoir en fin de compte un effet de réduction des dommages associés à la consommation de cannabis chez les jeunes, grâce à un « meilleur équilibre pour réduire les risques de méfaits ».

Source : Coalition for Cannabis Policy, Education and Regulation (CPEAR)