Crédits : DR Avec le zéro, nous sommes capables de quantifier l’inexistant, une connaissance peu développée à l’échelle animale. Il semblerait toutefois qu’une autre espèce en possède la capacité : l’abeille, selon New Scientist, qui relaie les travaux de Scarlett Howard, chercheuse à l’Institut royal de technologie de Melbourne. Si l’intelligence des abeilles n’est plus à prouver, cette découverte fait de cette espèce le premier insecte à notre connaissance capable d’une telle prouesse. Plusieurs animaux sont capables de reconnaître de petites quantités, sans pour autant avoir un moyen de l’exprimer. Il est en revanche assez rare qu’elles intègrent le principe de notre zéro. Convaincue par le potentiel des abeilles, Scarlett Howard les a mises à rude épreuve. Avec son équipe, elle a créé un petit parcours entre deux plateformes contenant plus ou moins d’objets. Le défi proposé aux abeilles était de se rendre uniquement sur celles contenant la plus faible quantité d’objets. Les plateformes avec le moins d’objets étaient associées à une récompense sucrée, celles contenant le plus d’objets à une désagréable gorgée de quinine. Dans une des expériences, l’une des plateformes ne contenait rien, l’autre comprenait entre un et six objets. C’est lorsque les abeilles se sont rendues vers la plateforme vide, l’interprétant de fait comme un choix valide, qu’Howard a fait son incroyable découverte. La chercheuse garde tout de même la tête sur les épaules, et déclare maintenant vouloir « comprendre comment les abeilles sont capables d’y parvenir ». Ce qu’elle en retient pourtant, c’est que même en n’étant doté que d’un nombre très limité de neurones, comme les abeilles, il est possible d’effectuer des tâches cognitives complexes. Source : New Scientist