Les chats pourraient aussi être infectés par le virus Sars-Cov-19 et le transmettre à leurs congénères. Une équipe de l’institut de recherche vétérinaire Harbin, en Chine, a découvert que les chats sont sensibles au Covid-19 et qu’ils peuvent transmettre le virus à d’autres chats par le biais de gouttelettes respiratoires. Les chiens, les poulets, les porcs et les canards sont pour leur part peu susceptibles d’être infectés, d’après une étude parue le 1er avril dans la revue scientifique Nature.

Ces résultats font suite aux rapports récents d’un chat infecté par Covid-19 en Belgique. Environ une semaine après que son propriétaire a commencé à montrer des symptômes, le chat a également fait montre de difficultés respiratoires, de diarrhées et de vomissements. Des tests effectués par des vétérinaires à l’université de Liège ont confirmé que l’animal était infecté par le Covid-19.

Les expériences de l’équipe chinoise impliquaient un petit nombre d’animaux, à qui on a administré une forte dose du virus. Il n’y a pour l’instant aucune preuve directe que les chats seraient capables d’infecter des êtres humains. « La surveillance du Sars-CoV-2 chez les chats doit être considérée comme un complément à l’élimination de Covid-19 chez l’homme », conclut le document.

Dans l’étude, cinq chats se sont vus inoculer le virus. Trois des animaux ont été placés dans des cages à côté de chats qui n’avaient pas reçu le virus, et l’un des chats exposés a été infecté, ce qui suggère que la transmission s’est produite par voie respiratoire. Les résultats ont été reproduits pour un deuxième groupe de chats. Les furets, qui sont déjà utilisés dans des essais de vaccins au Covid-19, se sont également révélés sensibles.

« Les gens doivent prendre les précautions habituelles et éviter les contacts trop intimes, en particulier s’ils sont malades. Cela ne dit rien sur la façon dont le virus provenant d’un chat peut ou non être infectieux pour l’homme », a déclaré le professeur Eric Fèvre, spécialiste des maladies infectieuses vétérinaires à l’université de Liverpool.

Source : Nature