Des scientifiques alertent sur le fait que lorsque les humains commenceront à coloniser d’autres mondes, il est possible qu’ils aient recours au cannibalisme si leurs cultures échouent, rapportait Metro le 26 décembre.

Un duo de chercheurs émérites se sont penchés sur la question de la colonisation spatiale et font part de leurs inquiétudes concernant les défis et les opportunités accompagnant cette « inévitable » perspective. Après avoir écarté la possibilité que l’humanité déménage durablement sur l’une des planètes de notre système solaire – principalement parce qu’elles sont inhabitables –, ils ont jeté leur dévolu sur la lune de Jupiter Callisto et la lune saturnienne Titan comme destinations possibles.

Mais avant toute chose, ils suggèrent de créer des colonies-tests sur Mars ou la Lune, où il sera toujours possible d’envoyer relativement facilement des provisions et du matériel en cas de problèmes. Car le manque de nourriture, les maladies et l’incapacité à devenir autosuffisant sont à leurs yeux les principales menaces qui guettent les futures colonies spatiales.

Charles Cockell, professeur d’astrobiologie à l’université d’Édimbourg, déclare que la possibilité que notre planète devienne inhabitable à cause du changement climatique serait « une raison catastrophique » de créer une colonie spatiale, du fait de notre empressement. « Les systèmes doivent être vraiment fiables et c’est pourquoi il faut bien les tester avant. […] Ce constat repose sur l’expérience historique : quand l’expédition Franklin a tenté de trouver le passage du Nord-Ouest au XIXe siècle, ils possédaient les meilleurs bateaux et de la nourriture en conserve, et pourtant ils se sont perdus et ont fini par recourir au cannibalisme pour survivre. »

« Donc même avec la meilleure technologie, les communautés humaines isolées dégénèrent très rapidement. Si vous mettez un groupe de personnes sur Callisto, que les choses commencent à aller mal et que le module de culture des plantes ne fonctionne plus, ils vont commencer à s’entredévorer s’il n’y a aucun autre moyen de survivre », conclut-il. Il faut donc souhaiter qu’on ait le temps de procéder à d’innombrables tests avant de songer à abandonner la planète bleue.

Source : Metro UK