En examinant plus de 400 études, deux scientifiques de l’université de Bristol ont réussi à mieux comprendre la nature sociale des girafes, qui est restée sous-étudiée et mal comprise pendant longtemps. Ces nouvelles approches suggèrent que les girafes sont une espèce sociale très complexe, avec des systèmes sociaux hautement fonctionnels comparables à ceux des éléphants, rapportait BBC le 4 août.

Il y a encore vingt ans, les girafes (Giraffa camelopardalis) étaient considérées comme « socialement distantes ». Une étude réalisée en 1991 décrivait l’animal comme « ne formant aucun lien durable avec ses congénères et s’associant de la manière la plus désinvolte ». Mais aujourd’hui, à la faveur de la généralisation des appareils photo numériques et de nouvelles méthodes d’analyse des données, les chercheurs ont révélé que ces animaux mènent une vie sociale beaucoup plus complexe et riche qu’on ne le pensait. Les scientifiques de l’université de Bristol, l’éthologue Zoe Muller et le zoologiste Stephen Harris ont examiné plus de 400 études et réussi à mieux comprendre la nature sociale de ces merveilleux animaux.

« Je trouve déroutant qu’une espèce africaine aussi grande, emblématique et charismatique ait été sous-étudiée pendant si longtemps », a déclaré Zoe Muller. « Nos approches rassemblent toutes les preuves suggérant que les girafes sont en fait une espèce sociale très complexe, avec des systèmes sociaux riches et très fonctionnels, potentiellement comparables à ceux des éléphants, des cétacés et des chimpanzés », explique la chercheuse.

Le duo a également trouvé des preuves que les girafes s’associent étroitement en petits groupes de trois à neuf animaux. Ces groupes comprennent souvent des paires de femelles adultes, dont certaines ont été observées ensemble pendant six ans, ainsi que des mères avec leurs enfants – des relations qui peuvent persister pendant au moins 15 ans. Souvent, ces groupes comprennent jusqu’à trois générations d’individus. Les girafes ont même surprises vues en train de pleurer la mort du bébé d’une autre girafe. Les deux scientifiques notent qu’une grande partie du comportement des girafes n’a pas encore été documenté et nécessite des recherches plus approfondies

Source : BBC