Crédits : Ulyces.co Il y a des jours où Larry Page et Sergey Brin feraient mieux de rester couchés. Les cofondateurs de Google ont appris ce 27 juin 2017 que la Commission européenne infligeait une amende impressionnante de 2,42 milliards d’euros à leur entreprise. Sept ans d’enquête ont mené à cette conclusion sans précédent, puisqu’aucune entreprise de la Silicon Valley n’avait jamais été condamnée à payer un si lourd tribut en raison de ses manquements à la législation européenne. Cette condamnation pour abus de position dominante vise principalement Google Shopping, le comparateur de prix de Google que les résultats du moteur de recherche favorisent systématiquement, ce qui n’est pas permis dans nos contrées. « Google a abusé de sa position dominante en promouvant son propre service de comparateurs de prix, c’est illégal au regard des règles européennes anti trust », déclare la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager. Non contents de s’acquitter de la somme, Google devra changer la façon dont son algorithme de recherche classe les sites, de façon à « se conformer au principe simple d’offrir une égalité de traitement entre les services concurrents de comparaison de prix et son propre service ». Le géant de la Silicon Valley ferait bien de prendre cette condamnation au sérieux : l’UE menace d’appliquer des pénalités journalières pouvant s’élever jusqu’à 5 % du montant de son chiffre d’affaires quotidien si Google ne met pas le holà à son comportement actuel. Le groupe a 90 jours pour s’exécuter. « Google a lancé des produits qui ont réellement modifié nos vies, pour autant, sa stratégie ne s’est pas juste au bénéfice des consommateurs », précise Margrethe Vestager. Et sa puissance ne le place pas au-dessus des lois. Source : Le Monde