Dans une récente étude, des astrophysiciens français et allemands suggèrent que notre cosmos pourrait être connecté à plusieurs endroits, ce qui signifie que l’espace serait fermé sur lui-même, comme un donut tridimensionnel. L’univers entier pourrait donc n’être que trois à quatre fois plus grand que les limites de l’univers observable, dont les limites sont fixées à 45 milliards d’années-lumière, rapporte Live Science.

Une équipe d’astrophysiciens de l’université d’Ulm, en Allemagne, et de l’université de Lyon, s’est penchée sur l’étude de la forme du cosmos. Pour ce faire, les chercheurs se sont appuyés sur l’observation du fond diffus cosmologique. Appelé communément CMB, le fond diffus cosmologique représente le flash de lumière émis lorsque notre univers n’avait que 380 000 ans. Les scientifiques ont conclu de leurs observations que l’univers s’enroulait sur lui-même dans les limites observables du cosmos ancien.

Afin de détecter des connexions multiples, critère de choix pour supposer l’existence d’un univers fermé sur lui-même, il est nécessaire de s’intéresser aux « perturbations ». « Dans un espace infini, les perturbations de la température du rayonnement CMB existent à toutes les échelles. Si, toutefois l’espace est fini, alors il manque ces longueurs d’onde qui sont plus grandes que la taille de l’espace », explique Thomas Buchert, du Centre de recherche en astrophysique de l’université de Lyon.

Pour détecter les perturbations manquantes, l’équipe de chercheurs a réalisé de nombreuses simulations informatiques de ce à quoi ressemblerait le CMB si l’univers était un « tri-torus », nom désignant une forme de donut tridimensionnel dans lequel notre cosmos serait connecté à lui-même dans les trois dimensions.

« La réponse de notre article est clairement que l’univers fini correspond mieux aux observations que le modèle infini. On peut dire que nous connaissons maintenant la taille de l’univers », conclut Buchert. Une découverte majeure. L’univers à connexions multiples serait trois à quatre fois plus grand que notre bulle observable. Leurs pairs vont maintenant devoir corroborer le travail stupéfiant de nos chercheurs.

Source : Live Science