Le Zimbabwe est le pays qui possède la deuxième plus grande population d’éléphants au monde. Alors afin d’entretenir ses parcs nationaux, le pays envisage de vendre le droit d’abattre jusqu’à 500 de ses éléphants pour un montant pouvant atteindre les 70 000 dollars par animal, rapportait Bloomberg le 19 avril.

Le Zimbabwe a été très critiqué par des groupes de défense de l’environnement pour son projet de tirer profit de la chasse aux éléphants. « Comment financer nos opérations, comment payer nos hommes et nos femmes qui passent 20 jours dans la brousse à s’occuper de ces animaux ? » s’interroge Tinashe Farawo, porte-parole de l’Autorité de gestion des parcs et de la faune sauvage du Zimbabwe. « Ceux qui s’opposent à notre mécanisme de gestion devraient plutôt nous donner les fonds nécessaires pour mieux gérer ces animaux. »

Le droit d’abattre un éléphant coûtera entre 10 000 et 70 000 dollars en fonction de sa taille, a-t-il précisé. Ceci dans le but de renflouer le manque à gagner des parcs nationaux, qui fonctionnent en auto-financement, en raison de la pandémie mondiale et de la chute du nombre de touristes en 2020. Les éléphants seront donc abattus dans des concessions de chasse en dehors du parc.

Leur autre argument est que le Zimbabwe compte un nombre « excessif » d’éléphants, près de 100 000. Ce qui augmente aussi le nombre d’accidents. « Les appels de détresse des communautés sont de plus en plus nombreux en raison des conflits entre l’homme et la faune », explique Farawo. « Jusqu’à présent, 21 personnes ont perdu la vie et l’année dernière, 60 personnes. » Hélas donc, le pays semble déterminé à vendre la peau de ses pachydermes.

Source : Bloomberg