70 ans après leur mort, sept jeunes hommes afro-américains qui ont été exécutés après avoir été condamnés pour le viol présumé d’une femme blanche ont enfin été graciés en Virginie, annonçait CNN le 2 septembre.

En janvier 1949, un groupe d’hommes noirs, surnommés plus tard les « sept de Martinsville », ont été accusés du viol d’une femme blanche de 32 ans, dans une petite ville de Virginie. Alors âgés de 19 à 37 ans, les accusés n’ont jamais bénéficié du droit à un procès équitable. Ils ont été rapidement déclarés coupables par des jurys exclusivement composés d’hommes blancs, et exécutés après un bref passage dans le couloir de la mort, huit jours après leur procès.

Aujourd’hui, 70 ans après leur exécution après un procès sans preuves, le gouverneur Démocrate de Virginie, Ralph Northam, a annoncé qu’il allait les gracier. « Nous méritons tous un système judiciaire juste, équitable et consciencieux, peu importe qui vous êtes ou votre apparence », a déclaré Northam. « Je suis reconnaissant aux défenseurs et aux familles des Sept de Martinsville pour leur dévouement et leur persévérance. Bien que nous ne puissions pas changer le passé, j’espère que l’action d’aujourd’hui leur apporte un peu de paix. »

À l’époque déjà, un petit mouvement de personnes croyaient en leur innocence. Des citoyen.ne.s et des organisations ont écrit des lettres, organisé des veillées, soumis des éditoriaux aux publications locales et certains ont même essayé de convaincre le président Harry Truman d’intervenir, mais sans succès. Quatre des hommes ont été exécutés sur la chaise électrique le 2 février 1951, les trois autres trois jours plus tard.

La grâce posthume de Francis DeSales Grayson, 37 ans, John Claybon Taylor, 21 ans, Joe Henry Hampton, 19 ans, Booker T. Millner, 19 ans, James Luther Hairston, 20 ans, Frank Hairston Jr, 19 ans, et Howard Lee Hairston, 18 ans, intervient après des mois de plaidoyer de la part de leurs descendants et des membres de la communauté de Martinsville.

Source : CNN