Les services de renseignement américains disent avoir découvert que trois chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan, en Chine, auraient contracté une maladie non-identifiée en novembre 2019 qui a demandé leur hospitalisation, révélait le Wall Street Journal le 23 mai.

Alors que la question de l’origine du Covid-19 et de la possibilité d’une fuite d’un laboratoire chinois est débattue en ce moment par la communauté scientifique et par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un rapport des services de renseignements américains qui n’avait pas été divulgué jusqu’à présent vient jeter une nouvelle ombre sur cette affaire.

Publié dans les derniers jours de l’administration Trump, les détails du rapport indiquent que plusieurs chercheurs du laboratoire de Wuhan, un centre d’étude des coronavirus et d’autres agents pathogènes, seraient tombés malades à l’automne 2019 « avec des symptômes correspondant à la fois au Covid-19 et à une maladie saisonnière commune ». Ils auraient ainsi été hospitalisés dès novembre 2019, peu de temps avant la confirmation de l’épidémie.

Car c’est durant ce mois que de nombreux épidémiologistes et virologues pensent que le SARS-CoV-2, le virus à l’origine de la pandémie, a commencé à circuler autour de la ville chinoise de Wuhan, où Pékin affirme que le premier cas confirmé était un homme tombé malade le 8 décembre 2019.

Mais la Chine a nié à plusieurs reprises que le virus ait pu « s’échapper » d’un de ses laboratoires. « Les États-Unis continuent de faire du battage autour de la théorie de la fuite de laboratoire », a déclaré le ministère des Affaires étrangères chinois le 23 mai. De son côté, l’administration Biden entend aller au bout de ses investigations. « Nous continuons à nous poser de sérieuses questions sur les premiers jours de la pandémie de Covid-19, notamment sur ses origines en République populaire de Chine », a déclaré une porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

Source : Wall Street Journal