Des scientifiques ont retrouvé un cristal vieux de 830 millions d’années qu’ils veulent ouvrir, relatait IFL Science le 26 mai. Selon eux, il pourrait renfermer une forme de vie très ancienne.

Des scientifiques ont récemment découvert la présence de cellules à l’intérieur d’un cristal de sel vieux de 830 millions d’années. Leur découverte a été rendue possible par des techniques d’imagerie poussées, qui ont permis d’identifier des solides organiques bien conservés. Ces cellules pourraient avoir été si bien conservées qu’elles seraient encore en vie. Pour en avoir le cœur net, les chercheurs désirent ouvrir le cristal en deux. Initialement, le sel cristallisé n’est pas capable de maintenir des cellules en vie aussi longtemps à lui seul. Mais ces cellules ne sont pas simplement piégées dans leur habitat comme dans des fossiles.

En réalité, ces cristaux de sel se forment suite à l’évaporation d’eau de mer, enfermant avec eux des molécules d’eau et des micro-organismes. Dans une vidéo, où l’on aperçoit un chercheur le manipuler, il est très facile d’observer la bulle contenue à l’intérieur du cristal se déplacer au gré des rotations de celui-ci. De précédentes recherches sur des micro-organismes similaires révèlent qu’ils seraient capables de rester endormis pendant plusieurs millions d’années. Une piste qui permet aux chercheurs d’espérer découvrir des cellules vivantes lorsqu’ils ouvriront ce cristal. Reste maintenant à déterminer si cette manipulation ne présentera aucun risque virologique pour l’homme.

Selon la chercheuse Kathy Benison, géologue à l’université de Virginie-Occidentale, il est peu probable que les choses dégénèrent. « Cela ressemble à un très mauvais film de série B, mais de nombreux travaux détaillés sont menés depuis des années pour tenter de déterminer comment procéder de la manière la plus sûre possible », a-t-elle déclaré. « Un organisme environnemental qui n’a jamais vu un humain ne va pas avoir le mécanisme nécessaire pour s’introduire en nous et causer des maladies. Donc, personnellement, je n’ai aucune crainte à ce sujet », s’est avancée Bonnie Baxter, biologiste.

Source : IFL Science