Des biologistes russes ont découvert de la neige bioluminescente bleue dans l’Arctique, indiquait récemment National Geographic.

Le mois dernier, la biologiste russe Vera Emalianenko a découvert une merveille de la nature insoupçonnée. Alors qu’elle se promenait sur la côte de la mer Blanche, dans l’Arctique russe, elle a observé un phénomène inhabituel : des lumières bleues semblables à des guirlandes lumineuses émanaient de la neige. La biologiste, accompagnée de Mikhail Neretin, fils d’un biologiste moléculaire, et de ses deux chiens, a été abasourdie par la découverte. Les deux scientifiques ont alors remarqué que lorsqu’ils marchaient, ils laissaient des traînées d’un bleu éthéré « comme des lumières de Noël bleues dans la neige ». Même en l’attrapant, la neige était toujours aussi bleue et brillante.

Les biologistes se sont empressés de retourner à la station biologique proche pour demander de l’aide au photographe Alexander Semenov. Pendant près de deux heures, Semenov a pris différents clichés du phénomène afin de le documenter. Les photos ont ensuite été diffusées sur les réseaux sociaux et transmises à des scientifiques de tout le pays. Toujours aussi intriguée le lendemain de la découverte, Vera Emelianenko a décidé d’étudier une boule de neige bleue au microscope. Lorsqu’elle a fondu, elle a réussi à observer la présence de copépodes, des minuscules crustacés aquatiques, contenus dans la neige. Les crustacés se sont illuminés lorsqu’elle a tenté de les piquer avec une aiguille : la lumière provenait donc du contact avec ces minuscules créatures.

Ces minuscules « insectes de mer », de la même famille que le plancton, se trouvent généralement dans les profondeurs de l’océan où elles peuvent provoquer ce phénomène de bioluminescence qui a tant intrigué les chercheurs. Une telle neige bleue n’avait jamais été observée à la station biologique russe, ouverte depuis 80 ans. D’après Ksenia Kosobokova, spécialiste du zooplancton marin de l’Arctique à l’Académie des sciences de Russie à Moscou, les crustacés ont potentiellement été emportés par des courants.

Source : National Geographic