Le 1er avril dernier, la Novaïa Gazeta, un journal indépendant très populaire en Russie, dénonçait l’existence d’une prison secrète en Tchétchénie où auraient été torturés ou tués plusieurs dizaines d’hommes appartenant à la communauté gay du pays (la journaliste fait état de 73 cas de détention confirmés). Ces atrocités seraient commises expressément en raison de leur orientation sexuelle, confirme l’ONGI Human Rights Watch, par des agents sous les ordres du président Ramzan Kadyrov. Des propos alarmants tenus le 21 avril dernier au Parlement britannique confirment que la situation ne fait qu’empirer. Le site d’informations Pink News rapporte que Sir Alan Duncan, ministre d’État aux Affaires étrangères britannique, a affirmé devant le Parlement que ces campagnes de violences anti-gay étaient « orchestrées par le chef de l’État tchétchène » en personne. « Des sources affirment que Kadyrov veut éliminer la communauté LGBT [locale] d’ici le début du ramadan », a poursuivi gravement le ministre. Le ramadan débute le 26 mai prochain. Il est célébré dans toute la Tchétchénie, où l’islam sunnite est la religion dominante. Dmitri Peskov, le secrétaire de presse du président Poutine, a affirmé que leurs enquêteurs n’avaient trouvé aucune preuve des exactions rapportées par Novaïa Gazeta. Amnesty International a de son côté lancé une pétition pour exiger que cessent les enlèvements et les crimes commis à l’encontre de la communauté LGBT tchétchène. Sources : Novaïa Gazeta/Pink News