050-056c026d-1c66-4d42-9fae-a8e96df290c5-1020x1210 Crédits : Cixin Liu, Ken Liu.  Les Hugo Awards (de leur vrai nom Science Fiction Achievement Awards) récompensent chaque année les meilleurs récits de science-fiction en anglais. Cette année, un auteur chinois a remporté le Hugo Award de la meilleure nouvelle : Cixin Liu, avec « Three Body Problem ». À y regarder de plus près, cela fait un moment que les Chinois s’intéressent à la SF : depuis 475 av. J.-C. En effet, la science-fiction telle que nous la connaissons aujourd’hui est apparue en Chine sous la dynastie des Qing. Les intellectuels de l’époque considéraient qu’elle était importante pour la prospérité du pays. Dans un des classiques du taoisme, Liezi, on peut trouver une histoire intitulée « Yanshi » dans le chapitre « Les Questions de Tang ». Yanshi, un mécanicien très doué, construit un délicat automate ressemblant à un véritable humain, qui peut bouger, chanter et danser. Il montre le mannequin au roi pour prouver son talent. Le mannequin est si délicat et convaincant que le roi suspecte que Yanshi cherche à le tromper, en utilisant un véritable être humain. À la fin, Yanshi doit casser l’automate pour prouver qu’il n’est fait que de laine et de cuir. L’automate de Yanshi peut être vu comme un prototype de robot très ancien. En 1900, le Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne a été le premier écrit de science-fiction étrangère et moderne à être traduit en langue chinoise. D’autres œuvres de Jules Verne ont rapidement suivi, aiguisant l’intérêt des lecteurs chinois pour ce genre littéraire. Les premières traductions ne venaient pas directement de l’anglais, mais d’une première traduction en japonais. Au XIXe siècle, en Chine, la science-fiction était considérée comme un moyen d’enseigner la science aux jeunes lecteurs. La majorité des œuvres de science-fiction occidentales traduites en chinois étaient d’ailleurs en partie réécrites pour servir ce but. La plus vieille œuvre moderne du genre en langue chinoise, Colony of the Moon, a été écrite par Huangjiang Diaosou. Elle a été déclinée en une série de parutions dans un journal chinois baptisé Illustrated Fiction, entre 1904 et 1905. Source : Faguowenhua