Crédits : Wikimedia commons

Des chercheurs de l’université d’Osaka ont réalisé une transplantation cardiaque unique en son genre. Au lieu d’offrir un nouvel organe au patient, ils ont développé des cellules musculaires en laboratoire pour les apposer sur les zones endommagées de son cœur, rapportait le Japan Times mardi 28 janvier.

Cette nouvelle technique est relativement « simple » comparée à la greffe entière d’un cœur. À partir de cellules de la peau ou du sang d’un adulte, les scientifiques peuvent créer des cellules souches pluripotentes induites (CSPi) qui ont la capacité de se multiplier à l’infini et de se métamorphoser en n’importe quelle cellule du corps humain. Et dans le cas de l’étude japonaise, ce sont des cellules du muscle cardiaque qui ont été conçues.

Le patient qui a bénéficié du traitement souffre de cardiomyopathie ischémique : son cœur a du mal à pomper car ses muscles ne reçoivent pas assez de sang. Pour que l’opération fonctionne, les chercheurs de l’université d’Osaka ont besoin que les cellules musculaires sécrètent une protéine de nature à aider les vaisseaux sanguins à se régénérer, ce qui devrait améliorer l’état cardiaque du patient.

Son état sera surveillé tout au long de l’année, et les chercheurs japonais espèrent répéter la procédure sur neuf autres personnes au cours des trois prochaines années. Si tout fonctionne, elle pourrait devenir une alternative aux transplantations cardiaques : les cellules CSPi sont plus facile à obtenir qu’un cœur, et le système immunitaire d’un receveur semble plus à même d’accepter de telles cellules plutôt qu’un nouvel organe.

Source : Japan Times