Huit femmes, dont sept à visage découvert, révèlent aujourd’hui dans Libération qu’elles ont subi des violences sexuelles de la part de Patrick Poivre d’Arvor. Elles accusent l’ex-présentateur du 20 heures de TF1 de viol, d’agression sexuelle ou de harcèlement. 

Certaines n’avaient encore jamais dévoilé leur visage. Mais pour rétablir la justice, huit femmes ont choisi de témoigner dans un article publié ce jour par Libération. Elles accusent Patrick Poivre d’Arvor de faits qui, selon le journal, peuvent être juridiquement qualifiés de « viol », « agression sexuelle » ou « harcèlement ». Parmi ces femmes, sept d’entre elles ont choisi de dévoiler leurs visage, sur une photo publiée dans le quotidien. Certaines s’étaient déjà exprimées en mars 2021, dans Le Monde, mais elle reprennent la parole « parce qu’elles ont été choquées par le classement sans suite de l’enquête préliminaire ouverte en février dernier suite à la plainte pour viol déposée par Florence Porcel ». Elles ont également été révoltées par les déclarations de PPDA dans l’émission Quotidien, où il évoquait une « époque révolue » durant laquelle on pouvait faire « des petits bisous dans le cou ». 

 

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Les huit femmes qui accusent l’ex-présentateur de TF1 sont issues de milieux sociaux différents et de la France entière – elles ne se connaissaient pas. « Elles se sont d’abord parlé par téléphone puis ont échangé par messagerie, avant de se rencontrer, pour quelques-unes, lors d’un dîner au printemps », indique Libération. Parmi elles se trouvent la journaliste Stéphanie Khayat, l’ex-reporter Cécile Thimoreau ou encore la dirigeante d’entreprise Muriel Reus. Toutes dénoncent un « schéma de domination » qui mêle « abus de pouvoir et sentiment de toute-puissance » chez leur agresseur. Dans le rapport final du policier chargé de l’enquête, il note : « Ces témoignages décrivent Patrick Poivre d’Arvor comme un prédateur sexuel abusant de sa notoriété et usant d’un mode opératoire similaire dans l’approche de ses victimes et dans la brutalité de ses actes, commis sans la moindre tentative de séduction, ni la moindre considération envers les femmes qui osaient refuser ses avances. »

De son côté, PPDA, qui a été sollicité par le journal, estime que la majorité des plaintes « n’avaient rien de spontané puisque de nombreux éléments tendent à démontrer l’existence d’une concertation ». Il poursuit en déclarant que l’article est « une tentative de contournement médiatique d’une décision d’ordre judiciaire qui (lui) semble regrettable, inquiétante et dangereuse ».

Source : Libération