Ce n’est que très récemment que l’histoire de Joan de Leeds est remontée des méandres de l’Histoire. Les archivistes de l’université de York ont mis à jour le passé de cette nonne ayant vécu au XIVe siècle en numérisant seize registres des archevêques de la ville. Le 12 février, The Church Times résume leurs découvertes : Joan de Leeds a simulé sa propre mort pour s’échapper du couvent.

En 1318, la religieuse anglaise s’est enfuie du prieuré de Saint Clément et a rallié Beverley, à une trentaine de kilomètres de là. Pour faciliter son évasion, la fugitive a confectionné un mannequin lui ressemblant pour tromper l’archevêque d’York de l’époque, William Melton et faire croire qu’elle était décédée des suites d’une maladie. Alors qu’elle était déjà loin, Melton s’est rendu compte de la supercherie et a écrit aux autorités religieuses de Beverley, leur priant de renvoyer la religieuse dans les plus brefs délais, sous peine d’attirer le scandale sur leur ordre et de mettre son âme en péril.

Crédits : Université of York

Selon Melton, à Beverley, Joan a rejoint un homme et choisi de suivre « la voie de la luxure charnelle ». À l’heure qu’il est, personne n’est encore en mesure d’affirmer que Joan de Leeds est bel et bien revenue. Ni quelles mesures l’archevêque a prises pour ordonner son retour. Les historiens ont estimé que Joan de Leeds était lasse d’une vie monastique qu’elle n’avait pas choisie et qu’elle avait désiré disparaître sans laisser de trace. A priori, sa mission a été accomplie.

Source : The Church Times